mercredi 29 juillet 2009

jeudi 23 juillet


Date : jeudi 23 juillet

Kilomètrage :
Itinéraire :
Phrase du jour :
le resto malien, t'y restes, longtemps, longtemps, parce que tu y es bien !

Départ de notre coin de brousse de bonne heure, pour aller frais et dispos passer la frontière. Les différents passages (postes frontière, douanes..) se passent sans aucun problème. Génial!
Nous voilà au Mali!
Oublions le wolof, on apprend le bambara! Initié, ikakéné? Eré, Somogodou? Tolosité. Insé. Mbâ!
Arrêt à Kayes. Il paraît que c'est une des 3 villes les plus chaudes du monde avec Djibouti, Jaïpur ! On ne contredit pas cette info ! La pause restaurant dure longtemps longtemps !
La sortie de Kayes est originale: le passage du fleuve Sénégal ne se fera pas sur le pont, nous passons dans l'eau tout comme les bus de transport en commun qui côtoient les pirogues! Ya du courant, mais passage ok !!
Sur la route, problème technique, Moktar nous sort un de ses tours de mécanique pour réparer les freins d'un 4x4. Rencontre avec les habitants d'un village avoisinant, très heureux de nous voir, malgré l'échange de mot limité (ils ne parlent pas le bambara), la rencontre est bien là!
Quelques kilomètres, et auto-stoppeurs plus tard, nous nous arrêtons près de Sandaré pour bivouaquer.

mercredi 22 juillet


Date : Mercredi 22 juillet
Kilomètrage :
Itinèraire :
Phrase du jour : Quand le soleil culmine, le Toubab dégouline.

Départ à 8h30, pas mal pour un premier bivouac!
Midi, on décide de s'arrêter dans un petit resto, on constate le phénomène de dilatation du temps en Afrique, 2 heures pour un plat.
Bivouac le soir, juste avant la frontière, à quelques kilomètres de Kidira. Certains testent le système de douche perfectionné, plus efficace que la veille. Les filles préfèrent la douche en pleine nature!
On commence à se roder au niveau organisation, ce qui nous laisse même le temps de prendre un petit apéro ! Repas, feu de camp, chansons, on découvre les talents de certains! Les moustiques ne nous font pas peur!

mardi 21 juillet


Date : Mardi 21 juillet
Kilomètrage :
Itinèraire :
Phrase du jour : Un flic sénégalais, c'est con comme un balai!

Avant de partir de Keur Samba, une visite plus officielle du centre de Santé... Cela fait plaisir de voir un projet commencé en 2003 qui atteint maintenant ses objectifs !
Félicitation à Fatou, responsable du centre, pour son courage ! Elle nous relate quelques faits du quotidien du centre de Santé, nous parle notamment de l'efficacité de l'artemisia, pour le traitement du paludisme. Nous parlons avec elle du projet de planter des graines d'Artemisia au centre de santé. Après un petit coucou à un petit bout de chou prématuré (né à 7 mois ici au poste de santé), nous prenons la route. Enfin la caravane démarre avec ses 3 4x4 !
C'est parti ! Enfin pas pour longtemps !
A Thiès, arrêt illico par un flic sénégalais (cf phrase du jour), qui met Florian à l'amende pour "vitesse excessive" (à ne surtout pas confondre avec "excès de vitesse", la vitesse excessive est à la libre appréciation de l'agent!). Après négociations, le policier ayant failli payer l'amende lui-même mais finalement refuse que l'argent aille au bénéfice du poste de santé de Keur Samba, hop 3000 f cfa dans la poche du cher policier.
C'est vraiment parti !!
Nous essuyons le premier gros orage du voyage : impressionnant.
Pause repas sous les branches d'un arbre accueillant, et les yeux ébahis des enfants du coin approchants pas à pas autour de nous.
Le soir, c'est un arrêt bivouac près de Kaffrine, dans une forêt de baobabs majestueux. Les gens du village à coté sont d'une gentillesse incroyable et les enfants super contents et doués pour nous aider à monter les tentes. Foot avec les enfants, atelier cuisine. Première nuit sous la khaïma

lundi 20 juillet


Date : Lundi 20 juillet
Kilomètrage : 0
Itinéraire : Dakar - Keur Samba
Phrase du jour : Dakar, c'est bien, surtout quand on en est loin!

Dimanche 19 Juillet

Après une bonne nuit sur le toit du centre la Ruah, journée détente, discussions. Doudou nous explique le fonctionnement de son association, et du jardin d'enfant de Yeum Beul.
Un petit tour dans Dakar, puis à la plage, noire de monde (c'est le cas de le dire!) ... on se baigne quelques minutes puis les maîtres naugeurs nous demandent de sortir : ils doivent aller boire le thé!
Elo nous fait une démonstration de ses qualités de catcheuse sénégalaise sur la plage!

Phrase du jour : il vaut mieux tard que jamais!

Lundi 20 Juillet

Journée d'Eric, Frank et Moktar (alias M'botch le Maure) qui nous ont enfin retrouvés à Dakar!

Départ avec Elodie pour changer de l'argent, et faire 4 photos d'identités pour mettre le portrait de Rico sur son visa malien... Tout cela prendra bien 3/4 d'heures!
Puis en taxi, direction l'ambassade du Mali (pour le visa de Rico) ... Démarche rapide, visa récupérable à 15h. On arrête un taxi pour rentrer, jusqu'ici tout va bien!!
Eric monte devant, Frank derrière... (Jusqu'ici tout va bien!) Frank ferme la portière, et Explosion de la vitre arrière... Regard noir (au propre et figuré) du taximan... qui démarre et nous fait comprendre qu'on va devoir payer la vitre.
Frank répond : pas question. On veut arrêter le taxi. Il refuse. On ouvre nos 2 portières. Grosse altercation entre Frank, le taximan et des passants. Le taxi bloque Eric dans la voiture. Frank et un sénégalais partent chercher un policier. Le taximan part chercher la propriétaire du taxi. Celle-ci arrive pour adoucir l'affaire, Eric peut sortir du taxi. Frank et Eric mangent finalement sur place et filent récupérer le visa. Retour en taxi (sans problème cette fois!) et arrivée en même temps que Moktar. Petite pause chez Shérif à Guédawaye puis direction le calme de Keur Samba Yacine où nous attendent Colette, Moussa , le reste du groupe et un bon Yassa Boeuf.

Journée du groupe
Le centre de formation de la ruah débute la semaine, partout les étudiantes s'activent, cours de couture, coiffure les plus originales. Petit casse croûte et c'est parti, on quitte Dakar, un petit pincement au coeur pour les aurevoirs à Shérif, et sa famille qui nous ont accueillis comme des rois!
Thiès... quelques achats.. et nous voilà à Keur Samba Yacine ! Salam malicum ! Malicum Salam ! Puis on sort notre plus beau wolof pour les salutations. Dans ce village paisible, Moussa et sa famille nous accueillent et on retrouve Colette, heureuse de revoir nos bouilles de Toubabs.
Visite rapide du poste de santé, et des cases de l'association Palabre sans Frontières (où un projet d'animation avec des enfants a lieu en ce moment)

samedi 18 juillet 2009

Bien arrivés... à Dakar


Ca y est !!! Le groupe 2 est arrivé....à Dakar. Et oui changement de programme, nous avons pourtant essayé de rentrer en Mauritanie comme prévu...mais sans succès vu le contexte des élections et malgré les encouragements de Florian " là les gars va falloir être intelligents" Impossible d'avoir des visas. Donc demi-tour à Casablanca pour nous, nos cartons sont eux bien arrivés. D'où la phrase du jour " on ne palabre pas avec un militaire mauritanien". Bref, après des heures d'attente et bien des rebondissements à Casa, grâce au soutien de l'équipe de Via Brachy à Toulouse, et malgré une grève des avions, nous avons avons fini par arriver à Dakar, samedi 18 juillet à 7h du matin. Sherif nous attendait et nous a réservé un accueil royal au centre de formation La Ruah. Après une sieste et un bon yassa au poisson, tout le monde a la patate. On attend avc impatience Florian, Moktar, Elodie et Fanck qui arrivent !

Bilan :
36h de voyage, c'est quand même un peu long.
La moquette d'aéroport, c'est quand même un peu dur
Pour souder une équipe, rien de tel qu'une aventure comme ça
Nous sommes prêts pour affronter n'importe quoi pendant ce mois !

Phrase du jour :

Quand tu vois le bout du tunnel, n'oublie pas qu'il peut s'allonger
ou Zen restons toujours zen

dimanche 12 juillet 2009

Intermèdes


Derniers adieux


Date : Samedi 11 juillet
Kilomètrage : 5000 km

Phrase du jour :

Le temps des adieux est arrivés.
Chacun va suivre son chemin, certains restent à Nouakchott, d'autres partent vers Atar, d'autres vers le Sénégal et bientôt des nouveaux vont venir de Toulouse.

Nous partons vers 1h du matin pour accompagner ceux qui vont prendre l'avion ... Seuls les voyageurs peuvent pénétrer dans l'aéroport.

Après avoir rempli toutes les formalités, nous nous retrouvons sur le parking pour une dernière chanson.

L'avion décolle.
A 5000 km de là, Eric, Doudou et Gaetan attendent l'avion qui arrivera avec une heure de retard.

Pendant ces quelques jours de répit, les 4x4 vont être confier aux bons soins de Moctar : adieux la vilaine odeur de poisson pourri, le sable, les fenêtres qui s'ouvrent pas, les postes de radio muets, les batteries en panne.

On s'organise pour se faire inviter à la garden-party le 14 juillet dans les jardins de l'Ambassade.

La caravane sera prête pour le 16

Santé sans frontière


Date : vendredi 10 juillet
Kilomètrage : 0
Itinéraire : Nouakchott

Le programme de notre journée est bien rempli : visite du centre de santé, visite de la déchetterie, ambassade, marché.

Nous commençons par le centre de santé sans frontière qui est fermé aujourdh'ui car nous sommes Vendredi.

Le docteur Ly Ciré nous fait la visite du centre et nous en explique le fonctionnement.

Ce centre est un centre de dépistage anonyme, du sida biensûr mais aussi de l'épatite, du paludisme ...
De la prévention et de la sensibilisation est faite sur de nombreux sujets, le centre a acheté des camions routiers et dispose d'ancien camion de la Médecine du travail, ce qui leur permet d'aller dans les villages les plus reculés.

L'état n'offre quasi aucun moyen au centre, les personnes qui viennent travailler là sont constitué en majorité par des infirmières à la retraite ou des bénévoles.

Si le sida n'est pas très bien vu en France, vous vous imaginez dans un pays islamiste ce qu'il en est.

La Mauritanie n'est pas beaucoup touchée par ce fléau par rapport aux pays voisins, mais comme elle est la plaque tournante pour de nombreux pays d'Afrique noire, elle est de plus en plus touchée.

Nous serons longuement remercier pour la centrifugeuse amenée il y a deux ans qui leurs a changé la vie.

Comme dit monsieur Ly Ciré, il faut continuer à créer des brêches avec de petites associations car tous les dons étatiques ne sont jamais redistribués à ceux qui en ont besoin.

Nous remettons tout notre matériel médical et nous prenons rendez-vous pour la semaine prochaine afin d'amener le reste du matériel qui arrive par avion Vendredi.

Nous repartons ensuite "à la maison".

Quelques uns vont faire le marché afin d'acheter quelques tissus ainsi que de quoi concocter un couscous, les autres vont à la déchetterie et essayerons de passer au GRET association qui recycle les déchets plastiques, malheureusement ce dernier sera fermé, pour emmener nos poubelles.

La journée se finira autour d'un superbe couscous à l'agneau fait par Dame Colette.

Le lion est mort ce soir ...


Date : Jeudi 09 juillet 2009
kilomètrage : 0 km
Itinéraire : Nouakchott

Phrase du jour :

La journée s'annonce chaude aujourd'hui ... pas un seul souffle de vent.

Tout est rythmé par les appels à la prière venu de la mosquée d'à côté.

Nous irons découvrir le marché Capitale ( et non capitole comme disent certains !).

Ici l'ambiance est très différente du marché aux tissus. Nous sommes abordés de tous côtés pour faire du change, visiter les boutiques de bijoux, de cuirs ...

Nous craquons pour les étuis à pipe traditionnelles. ici les hommes fument la pipe, une petite tige en métal ou en bois qui ressemble à un porte-cigarette qu'ils conservent dans de beaux étuis en cuir.
Peut-être est-ce à cause du vent que les gens préfèrent la pipe ?

Plus loin, il y a le marché aux voitures qui regorgent de R12 et 4L dont la couleur est partie depuis belle lurette ainsi que de nombreuses pièces. Cela tient plus de la casse que du marché de voiture, mais cela semble rouler !

Puis vient le marché alimentaire avec sa nuée de mouches : arachides, dattes, moutons, plantes diverses, épices, bisap ...

Nous nous arrêterons pour acheter quelques masques et la journée se continuera autour d'un thé et d'une leçon de jumbé pour un petit concert improvisé.

L'après-midi sera consacrée au nettoyage des 4x4 et de la vaisselle.

Le monde étant petit, nous rencontrerons par hasard, un ami du frère de Mathieu ayant vécu en Mauritanie quelques années auparavant. Nous lui présenterons son frère cadet autour d'un thé à la menthe.

N'ayant pas trouvé l'ambassade du Zaire, nous avons rendez-vous dans un restaurant ( une maison particulière plutôt) pour manger un sublime poulet yassa avec des bières fraiches .... une vrai bière blanche ... de la belge en Afrique !
La porte est fermée à clé afin d'éviter toute intrusion inopportune !
On plaisante pas avec l'alcool ici !
La soirée finira au son du jumbé par un petit concert et des danses improvisées.

On notera au passage la prestation de Mathieu au jumbé et de colette à la danse.

Wax exetera ...


Date : Mercredi 08 juillet 2009
kilomètrage : 0 km
Itinéraire : Nouakchott

Phrase du jour :
La vie est comme le mois de ramadan tant que le soleil ne s’est pas couché on ne doit pas compter les jours.
La même en wolof : Aduna weru koor la faw diant sow nga do nga wagni beuss

Nouakchott, nous sommes là.

Le petit-déjeuner traine en longueur sur la terrasse d'Arafat, la chaleur monte doucement mais il y a un souffle de vent.

Ce matin, nous avons prévu d'aller aux marché de tissu. Pour cela, nous devons prendre un taxi.
Inutile de se demander de quelle couleur sont les taxis, il suffit de faire un signe aux conducteurs de voitures particulières, toutes sont susceptibles de devenir des taxis un jour.
Le nôtre nous offrira la course.

Nouakchott est une ville avec de grands immeubles plus ou moins modernes les pieds dans le sable, des chèvres qui font les poubelles, des trous « à tuer les grand-mères » sur le trottoir, des femmes au volant de gros 4X4 (phénomène arrivé avec l’argent du pétrole), des bicoques de bois, des tentes en pleine ville, des R12 limites calcinées qui roulent.

Rien à voir avec le Maroc.
Ici, c’est un peu le bordel, le vrai ! On a l’impression que l’on vient d’arriver en Afrique.
La circulation est cauchemardesque, les voitures passent où elles veulent, aucune loi, les chèvres, les charrettes, on se demande comment tout passe sans que ça touche. Aucune ligne blanche. Le tout dans un bruit assourdissant de klaxons.
L’air est pesant par moment une brise venue de la mer donne le sentiment de frais mais si le vent tourne c'est l'air du désert qui arrive, il ne doit pas y avoir une seule voiture qui ait moins de 10 ans, de véritables tacots qui pétaradent avec 9 personnes dans une 5 places. Les sacs plastiques tourbillonnent.

On est également frappé par le nombre de noirs. Ne nous a-t-on pas dit que la majorité des mauritaniens sont des maures ? C’est qu’en plus des noirs-mauritaniens (noirs de nationalité mauritanienne), il y a les immigrés. Des sénégalais, des Guinéens, des maliens, des burkinabés… qui pour beaucoup voient en la Mauritanie une porte vers l’Europe. Ils peuvent entrer en Mauritanie sans difficultés, essaient d’y gagner un peu d’argent et qui sait, peut être auront-ils la chance d’embarquer dans une patère…

Ce qui est le plus surprenant c’est le contraste entre l’habillement des maures, qui portent le M’lahfa (habit traditionnel mauritanien, grand « drap » dans lequel les femmes se drapent entièrement, inégalable pour se protéger du soleil et du sable), et les noires-africaines aux mœurs vestimentaires moins strictes, dont on voit les épaules, moulées dans des tenues aux couleurs vives et aux broderies splendides.

Tout le monde se pousse dans ce marché, coup de fesses par ici, coup de hanche par là ... Des étals entiers aux couleurs vives : du wax, du bazin, des rubans ... Tous les tissus africains que vous voulez. La vente se fait par coupon de 6 mètres : surface nécessaire pour coudre une tenue traditionnelle.

Qu'est-ce le wax ? une toile de coton imprimée par une technique spécifique à la cire, aux couleurs éclatantes et à la forme très symbolique des motifs.

Qu'est-ce que le Bazin ? un tissu blanc, dont les côtes sont constituées d’un jeu d'entrecroisement des fils bref une toile de coton damassé comme les nappes de fêtes de nos grand-mères.

Après nos achats, nous nous dépêchons de trouver une couturière qui pourra nous faire nos tenues ... pour quelques euros, nous aurons de magnifiques sarouels un jour plus tard.

Nous cherchons toujours l'ambassade du Zaire : d'après radio-moquette, à côté de cette ambassade, il y a un spot où l'on peut trouver de la bière ... Cela fait plus d'une semaine que certaines et certains se baladent avec plein d'objets dans leurs poches ou leurs soutien-gorges pour en gagner^^.

Ce soir, nous aurons la joie de rencontrer Fatou (la femme de Moctar) ainsi que Taco (son adorable fille). Elles nous auront préparer un sublime repas.

Un grand grand merci à Elles.

La soirée se finira tranquillement en attendant la fraîcheur.

Il y a trop de moustiques sur ta terrasse Arafat !!!

Petit bateau sur l'eau ...




Date : Mardi 06 juillet 2009
kilomètrage : 200 km
Itinéraire : Nouakchott

Phrase du jour :"Celui qui accompagne quelqu’un qui a la diarrhée n’a pas à lui dire : "dépêche-toi". "
La même en wolof : Kuy gunge boroom biirbuy daw, lu la ca "waaxusil" fekkee.

Le réveil se fera dans la bonne humeur et le petit-déjeuner se fera dans la bonne odeur de café dans notre salon improvisé.
Nous voulions trouvé un bateau afin de faire le tour des îles mais la force du vent nous en dissuadera.
La question du jour est : "restons nous ici une nuit de plus ou continuons nous sur Nouakchott ? " sachant que nous sommes à 200 km de la capitale que nous comptons rejoindre en roulant sur la plage (afin d'éviter les contrôles sur la route nos visas ayant expiré), pour cela nous devons profiter de la marée basse et donc nous ne pouvons pas partir avant 14 h.
Après une longue discussion, nous décidons de partir après le déjeuner pour Nouakchott.
Nous rangeons notre bivouac 4 étoiles et profitons de la plage en attendant que la marée baisse.
L'eau est toujours aussi chaude, l'endroit est relativement propre. Habituellement, le bord de mer est recouvert d'un tapis d'algues nauséabondes emprisonnant une multitudes de poisson mort ... Ici que du sable et des os de sèches partout.
Nous partons à la chasse aux trésors : carapace de tortues, branche de corail, coquillages énormes ...
La chaleur commence à monter et ceux qui sont restés près du 4x4 commence à fondre.
Nous décidons de manger sur la plage en attendant la descente des eaux : pâtes à l'huile d'olive au menu.

En route : 200 km de plage à parcourir.
Les flamants roses, les cormorans s'envolent sur notre passage. Les pélicans nagent tranquillement en nous jetant un regard. Les corbeaux montent la garde. Quelques chèvres nettoient le bord de l'eau.
Quelques chiens couleur sable risquent leurs vies en essayant de mordre nos pneus.

Nous dépassons plusieurs villages à la flotte multicolore, leurs belles barques en bois sont abandonnées petit à petit au profit des fameuses barque en fer grise à fond plat.

Bientôt les premiers obstacles se dressent devant nous : pierres glissantes et filins des bateaux ... La marée remonte.
Bientôt les premiers humains apparaissent sur la plage, la capitale est tout près.
Nous arrivons enfin dans une odeur atroce : le marché de poisson de Nouakchott.

Voitures d'un autre âge, charrette, klaxons nous accueillent.

Nous arrivons au garage d'Arafat.
Après de longues embrassades, il nous amène chez lui où nous séjournerons quelques jours avec son "frère" Suliman.

Nous allons pouvoir enfin gouter aux plaisirs de la douche, les hommes quant à eux sont partis au hamman.

Florian nous a promis de délicieux hamburgers au fromage fondant pour le repas. Nous partons le coeur en joie pour "le Prince" où nous avons rendez-vous avec Gildas et Guillaume, tous les deux descendus en convoiturage.

C'est là que nous avons appris qu'ils étaient restés ensablés dans le no man's land avant la frontière ... Pauvre Gildas ^^

Demain, ils reprennent la route vers Chinguetti pour construire des auto-cuiseurs avant de revenir le mois prochain rejoindre notre caravane.

Une bonne nuit s'annonce.

Bivouac douillet, esprits apaisés


Date : Lundi 06 juillet
Kilomètrage :
Itinéraire :

Phrase du jour : C'est décourageant le sable. Rien n'y pousse. Tout s'y efface.

Encore un réveil dans le vent, la khaima ne ressemble plus à rien et nous non plus, nos cheveux, vêtements sont couvert de sable ...Le vent a soufflé si fort cette nuit qu'un piquet de la khaima s'est effondré, nous avons dû le replanter dans le noir.
Notre café croque sous la dent.
Des êtres poussiéreux sortent peu à peu de la tente, comme si cela n'était pas déjà assez dur, Franck nous traque au réveil avec sa caméra ^^.

On fini par se résigner.

Une fois notre petit-dejeuner terminé, ils nous faut redémonter la khaima, opération ardue avec le vent ...Nous aurions dû emmener des lunettes de ski !
Encore un effort et tout est rangé : la khaima, les tapis, les sacs de couchage, l'eau sur les toits, les caisses de cuisine etc
On pousse le 4x4 de Moctar qui fume noir, on démarre celui de Florian avec les cables et nous repartons.

Nous devons encore franchir 20 km de bosses dans le désert avant de trouver un terrain plus confortable pour nos fesses. Les premières bosses passent sans problèmes, quand tout à coup ça patine, ça patine et impossible d'aller plus loin : nous sommes ensablés.
On creuse, on creuse, on apporte les plaques de dé-ensablement ... Le but du jeu est surtout de ne pas caller car sinon nous ne pourrons pas repartir, on se remet dans le sens de la pente et dans un dernier sursaut le 4x4 sort du sable.
On continue notre route ...
Encore une fois, nous nous ensablons : rebelote et toujours ce vent de fou !

Les paysages sont magnifiques les dunes de sable jaune se succèdent sur le sol blanc.

Nous traversons des villages de pêcheurs, village fantôme, cabanes en bois et en tôle, tentes, des chèvres et surtout des déchets partout !
Dès que l'on s'arrête, des gens arrivent dont ne sait où, on récupère de l'eau, on cherche la boutique.

Nous nous arrêtons pour le déjeuner près de la plage ... des oiseaux et des crabes partout.

Nous déjeunons vite fait avant de nous lancer dans la mer, adieu le sable !

La mer est chaude, facilement 27 degré un vrai bonheur !

Nous reprenons notre route à la recherche d'un bivouac sympathique.

Nous traversons encore un village ... Toujours pareil, les gens s'agglutinent autour de nos 4x4, les enfants nous demandent toujours la même chose : "Donnes moi un cadeau, donnes moi un bonbon". (Nous en avons fait une chanson)

Nous trouvons 3 beaux turbots pour le repas du soir malgré l'arrêt biologique du moment, la pêche est très règlementée ici.

Nous décidons de bivouaquer sur la plage et nous trouvons une maison en ruines qui ferra un excellent rempart contre le vent.
Notre bivouac est magnifique, nous avons installé le coin salon avec nos nattes entre deux murs, il y a même les prises électriques aux murs ... Superbe, finalement la civilisation et son béton ont du bon !

Marina traque chaque grain de sable avec la balayette ... Attention à celui qui ne s'essuira pas les pieds avant de rentrer dans la tente.

Toujours du sable ...


Date : Dimanche 05 juillet
Kilomètrage : ?
Itinéraire : quelque part

Phrase du jour : Le désert n'ayant pas donné de concurrent au sable, grande est la paix du désert.

Nous reprenons notre route vers la mer, avec comme seul guide le relevé GPS fait par Jean-Pierre et Véro il ya quelques années.
Mais notre GPS fonctionne t'il seulement ? Heureusement, nous avons Franck, un marin cela doit pouvoir s'orienter en fonction des étoiles ou du soleil, Non ?
Pas une âme qui vive à des kilomètres à la ronde ...

En parlant d'étoiles, ici le ciel n'est pas le même que chez nous ... La grande ourse parait bien plus basse et impossible de trouver Cassiopée et pourtant nous avons cherché !

Et on repart, nous sommes ballotés sur les vagues de sable et nous remercions Toyota d'avoir prévu un toit assez haut ...Le soleil tape, ces maudites vitres ne veulent pas descendre, les postes radios se sont en aller en même temps que les batteries ...

Mais le plus dur nous attend, le sable c'est bien mais le sable et le vent conjugué c'est encore mieux !

Enfin le Banc d'arguin !

Nous traversons quelques villages de tôles et en profitons pour faire quelques emplettes, nous cherchons du poisson en vain.

Nous monterons notre khaima avec le plus grand mal ce soir, ce vent qui souffle sans cesse ... Mathieu sera consigné pour surveiller le feu (nous utilisons toujours notre auto-cuiseur grace aux réserves de bois faites au Maroc).

Réfugiés au fond de la khaima pour le repas, le sable croque sous la dent ... La nuit va être terrible

Du sable, du sable ...


Date : Samedi 04 juillet
Kilomètrage :
Itinèraire : Quelque part dans le sable

Phrase du jour :Celui qui trouve sans chercher est celui qui a longtemps cherché sans trouver.Gaston Bachelard


Premier matin en terre mauritanienne, nous reprenons notre route vers le Parc national du Banc d'Arguin.

Nous nous arrêtons dans un premier village afin d'essayer de trouver de l'eau.
La chaleur est de plus en plus pesante et l'eau une denrée rare ...
Même si nous appliquons la règle "2 bouteilles d'eau pour la douche", entre la vaisselle et notre consommation personnelle nos réserves s'épuisent. Les gendarmes nous laisserons nous servir dans leurs réservoirs.
Un peu plus, nous achetons les fameux pains mauritanien, de mini-baguettes cuites sur la cendre semble t'il un vrai régal !

Les codes ont quelques peu changé ici : on ne serre pas la main des femmes, ni même ont ne s'adresse à elles ... Nous sommes transparentes.
Les hommes se saluent toujours par la même litanie (salam malekoum, vé bes, vé bes, salam malekoum ... à prononcer 3 ou 4 fois) avant d'entamer la réelle discussion.
Ils portent tous pour la plus part la tenue traditionnelle : chemise et seroual bleue ciel, il s'agit d'un pantalon bouffant, porté avec un boubou en voile blanc aux borderies marrons. Il est adéquate lors des grosses chaleurs étant donné que ses larges pans permettent à l'air de circuler.

Nous demanderons plusieurs fois le chemin afin de trouver l'ancienne piste nous permettant d'aller au banc d'Arguin.
Personne ne semble trop connaitre ... Une ancienne piste débuterait un peu plus loin après le dernier poteau ... Nous nous enfonçons dans le désert à la recherche de trace ... De temps en temps, un chemin semble dessiné dans le sol sec puis il disparait pour réapparaitre un peu plus loin.

Nous nous arrêterons sous un arbre isolé afin de profiter d'un peu d'ombre pour déjeuner .... Arbre qui s'avèrera posséder d'immenses aiguilles qui nous transperce les pieds sans parler de la colonie de fourmis gigantesques qu'il accueille ... Mais le soleil frappe vraiment trop fort.
Nous en profiterons pour chanter nos chansons à nos chauffeurs.

Nous reprenons notre route à la recherche de la piste, un groupe de chasseur nous indiquera le chemin ... Nous ferons plusieurs fois demi-tour.

Première crevaison ... et nous repartons ... La végétation disparait petit à petit, les dromadaires avec eux, quelques dunes par ci par là, quelques rochers sortent de terre dans un paysage lunaire ... L'endroit est idéal pour installer notre campement pour ce soir.

Mauritanie nous voilà ...


Date : Vendredi 03 juillet 2009
Kilomètrage :
Itinéraire :

Phrase du jour :

Réveil dans une bonne odeur de café.
Quelle bonne idée d'avoir amener cette cafetière italienne, les bivouacs au café soluble, c'est dépassé : Vive les bivouacs gourmets !!!

Mathieu s'est levé de bonne heure et en a profité pour apprendre aux chiens "sauvages" (même s'ils rampent sur le ventre en remuant la queue pour se faire caresser ... Rien n'indique s'il ne s'agit pas là d'une manoeuvre de leurs parts pour mieux nous manger ^^) qui entourent notre campement à faire la vaisselle, nous allons ainsi pouvoir gagner du temps dans la préparation de notre convoi.
Au final, on ne gagnera pas beaucoup de temps car ils pissent dans le plat à la fin de leur repas ... L'apprentissage de Mathieu, peut-être ? ^^

Ce matin, notre toilette commencera par un bain dans la mer, la plage est magnifique avec ses jolies rochers, il ne manque à cet endroit que quelques cocotiers pour se croire vraiment à Porto Rico.

Notre convoi reprend la route, l'objectif est de passer la frontière qui ferme à 4h ou 6h (l'heure est un sujet sensible ici et mériterait un "post" à elle seule ... Plus tard peut-être).

Nous continuons toujours plus bas vers le sud en territoire saharaouite.

Bientôt le poste frontière, feuille de police, passeport nous sommes prêts : le passage de la frontière Marocaine se fera à pied sous la chaleur.

"Vous allez à Nouakchott à pied ?" Nous demandera un douanier

Nous improviserons un petit concert devant le poste de contrôle ( nous avons préparer en secret une chanson pour chacun de nos 3 chauffeurs : Elodie, Florian et Moctar).

Poste franchi ... On remonte dans nos 4x4 pour traverser le no man's land qui sépare le Maroc de la République Islamique de Mauritanie : piste ensablée où l'on ne trouve que des carcasses de voitures calcinées, vraiment glauque le coin ...
Genre d'endroit où l'on a pas envie de s'ensabler.

Hihi !! N'est ce pas Gildas ?

Puis vient le poste de frontière Mauritanien, nous sommes dans les temps.

D'après nos informations, nous pouvions prendre un visa de 3 jours ici ( 15 euros) et le faire prolonger à Nouakchott : le moment de vérité approche ( nous avions pris la précaution de faire appel au frère de Moctar pour nous faciliter le passage).

Pendant que nos Go's monayent le visa, les douaniers s'approchent de nos véhicules à la recherche de cadeaux, de jouets, Tout est bon à prendre.
"On a rien !!, non non pas de jouets pour les enfants !! ... de toute façon , on n'aime pas les enfants na !"
(évidement Moctar a toujours sa petite voiture sur son tableau de bord ...
Allez expliquer vous à un douanier que ce jouet appartient à un grand garçon de 39 ans ...On a pas une vie facile tous les jours !)

De toute part, on nous propose du change ...

Au final, nous passerons la frontière au bout d'une heure ... Nous sommes en règle pour 3 jours.

Nous reprenons la route, et nous nous arrêtons un peu en retrait au pied d'une dune pour monter notre bivouac du soir.

La nuit sera caillouteuse mais la dune de sable fin se transforme vite en confortable canapé pour une dernière discussion avant le coucher.

Découverte du Sahara


Date : Jeudi 02 juillet
Kilomètrage : 600 km
Itinéraire :

Phrase du jour : L'avenir, fantôme aux mains vides, qui promet tout et qui n'a rien ! Victor Hugo

Nous faisons route vers la Mauritanie en traversant le territoire saharaouite : 600 km d'une route morne et désertique ponctuée par des troupeaux de dromadaires, des militaires et les contrôles de police.

Pas loin de 9 contrôles et à chaque fois le même cirque : fiche de police et passeport
.... Et si l'on peut leurs laisser des stylos au passage c'est encore mieux !!!

Ici le Maroc tient à montrer sa présence afin de décourager toute idée d'indépendance du Sahara et de contrôler tout trafic.

Jusqu'à quand ?

C'est sur cette route qu'a été prise la photo du concert de soutien de Terre Blanque ( un camion transportant des dromadaires placides).

Nous nous arrêtons pour déjeuner ... La couleur de peau devient de plus en plus foncée ... Les hommes sont couverts de grande robe blanche et les femmes sont recouvertes de légers voiles de couleur.

Les villes se succèdent, sans charme, murs de parpaing ...

Nous choisirons la plage de Porto Rico pour bivouaquer ce soir ... La journée a été longue.

Aïcha et ses enfants ...


Date : Mercredi 01 juillet 2009
Kilomètrage : 0
Itinéraire : Amtoudi-Gelmin

Phrase du jour :
Un peuple qui prend ses enfants par la main est un peuple qui vivra longtemps. Alain Gilot

Aujourd'hui nous reprenons notre itinérance en direction de la côte. Nous refaisons notre chargement, nos 4x4 sont de plus en plus léger.

Le paysage change, adieux les montagnes ici il n'y a qu'une étendue désertique peuplée de dromadaires.
Nous arrivons par les pistes, les véhicules nous secouent de toutes parts.
Deux bédoins font du stop au bord du chemin, nous nous arrêtons pour les amener jusqu'à Gelmin.
Notre auto-stoppeur restera bouche bée ... Il n'est certainement jamais monté dans un 4x4 de gazelles !

Nous nous arrêtons pour acheter des crêpes ... Un vrai régal ... La gourmandise préférée de Dame Colette.

Puis nous arrivons dans une oasis aux maisons en torchis... Nous tournons, nous tournons à la recherche de Sadhira qui doit nous amener chez Aïcha.

Sadhira tiens une auberge "Acceuil paysan" dans une maison traditionnelle. Elle nous ouvre la route jusqu'à Gelmin avec son R12 d'un autre âge.

Des voix d'enfants se font entendre depuis la rue. Nous montons au premier, le bruit se fait de plus en plus présent, une jeune fille nous ouvre la porte et nous invite à rentrer.
Une porte s'ouvre, une ribambelle d'enfants en sort ... Tous plus mignons les uns que les autres, nous tendant les bras, la bouche en coeur à la recherche d'un bisou.

Après ce bain d'amour, Aïcha arrive et nous invite à prendre un thé à la menthe et nous raconte son histoire.

C'est le wali ( une sorte de gouverneur de la région) qui lui confie ces enfants ( enfants abandonnés issus de la prostitution ou enfants hors mariage ...) Ils sont adoptés par l'association et Aïcha les considèrent comme ces propres enfants : 25 bouts-de-choux sont ici, l'ainé a 6 ans, tous scolarisés et en pleine forme.

Si le wali lui en confie la garde, celui-ci ne lui accorde aucune aide financière et ne compte jusqu'à présent que sur l'aide d'un généreux donateur privé qui vient de décéder.

Nous laisserons nos deux grands sacs de vêtements et de jouets ( près de 200 kilos en moins) ainsi qu'une enveloppe à Aïcha et nous nous promettons de repasser en octobre.

Nous laissons Franck faire une interview et une séquence filmée avec Aïcha pour son site internet en construction et nous partons à la recherche d'un snack et d'un cyber café.

Après une petite pause, nous reprenons notre route en direction de la côte pour bivouaquer.

L'école d'Amtoudi





Date : Mardi 30 juin 2009
Kilomètrage : 0
Itinéraire : Amtoudi

Phrase du jour :
Apprendre à voir est un enseignement de même nature qu'apprendre à lire.

Réveillés par l'odeur de café, nous allons pouvoir profiter du plaisir de la douche, faire sa lessive et buller ce matin.

Un peu plus tard dans la matinée, le président de l'association des parents d'élèves d'Amtoudi arrive, nous lui remettons toutes nos fournitures scolaires : crayons, cahiers ... près de 150 kilos à moins pour nos 4x4.

L'occasion pour nous de remercier les élèves de l'école de Léguevin pour leur générosité.

Puis le directeur de l'école nous rejoint pour nous faire visiter l'école : de jolies murs roses, de grands poivriers aux grappes roses ombrent la cour ... les murs sont recouverts de dessins : alphabets arabe, berbère et latins.

L'après-midi débutera par une balade magnifique jusqu'aux sources et retour par un chemin de pierre réservé habituellement aux chèvres : baignade et jeux.

La fin d'après-midi sera consacrée à une partie de Molki avec les enfants du village et essayer de dénicher un bouï-bouï où nous pourrions acheter les mêmes couvertures qui décorent l'auberge ... En vain.

Le soir venu, nous reprendrons un petit verre de rosé avant de déguster un délicieux tajine au poulet ... Chats et chatons sortiront de toutes parts pour réclamer leurs parts ...... Mais c'était sans compter sur Florian ^^

Dernière nuit dans nos lits aux jolies couvertures berbères.

On dirait le Sud ...


Date : Lundi 29 juin 2009
Kilométrage : ?
Itinéraire : Tagmout - Amtoudi

Phrase du jour : Même le pôle Nord a un sud.Josée Arthur

Après le petit-déjeuner, nous reprenons la piste, puis vient la route goudronnée à travers l'Anti-Atlas ... Les montagnes nous suivent, puis petit à petit on redescend vers une plaine aride, de-ci delà quelques oasis ponctuent le décor ... Nous traversons quelques villages : les maisons ont perdu leur cheminée et ont pris de jolies couleurs rose et blanche.

Nous sommes au pays de l'Argan.

Bientôt nous arrivons à Amtoudi, nous empruntons une piste qui s'enfonce dans l'oasis, nous serpentons entre les palmiers, de l'eau coule dans les canaux d'irrigation. Cette oasis est nichée au creux de deux falaises roses dont les cavités font de frais refuge aux hommes à l'heure de la sieste.

Et nous arrivons chez Georges et son auberge "On dirait le Sud ..." Malheureusement ce dernier est en France est nous ne pourrons pas le rencontrer.

Cette auberge est un petit paradis avec ses murs roses et son patio ombragé par un immense arganier.

En plus le rosé est frais !!! (autant vous dire qu'il est très difficile de trouver une bouteille de vin dans cette contrée !)

Que vouloir de plus pour finir cette journée de route ?

Adresse : Auberge "On dirait le Sud" Amtoudi

Au pays du safran ...


Date : Dimanche 28 juin
Kilometrage : ? km
Etape du jour : Talioune
Phrase du jour : Le monde est du côté de celui qui est debout. Proverbe arabe

Après un dernier aurevoir à Emilie et Claire, chacun reprend sa route : aujourd'hui nous attaquons l'anti-atlas, nous abandonnons le pays de la rose pour le pays du safran.

Les montagnes se font plus douces, une palette rouge, chocolat jusqu'au noir mais toujours aussi nues et arides ; seuls les chardons résistent ici, de toutes les couleurs et de toutes les formes.
Seul trait commun de la végétation : Porter des épines et même si l'on a les fesses égratignées, on ne peut pas leurs en vouloir : ces plantes ont dues peiner pour pousser ici, elles ont bien le droit de se protéger après ce dur labeur.
Mais comme la nature peut-être terrible parfois, elle a mis des chèvres partout ici pour qui les épines ne semblent pas être un problème...

Nous arrivons à l'auberge de Talioune où nous avons rendez-vous avec Annie.

Après un bon déjeuner à l'ombre, notre convoi se lance sur les pistes pour rejoindre le village de Tagmout. Nous nous enfonçons dans le Massif du Siroua dont le sommet le "jbel siroua" culmine à 3 305 m.

Seuls les 4x4 peuvent passer ici ou les ânes (ils sont partout, tous aussi beaux les uns que les autres).

Nous traversons quelques hameaux aux maisons de pierres grises, noires et rouges foncées, cela rappelle un peu les abris de montagne des pyrénées.

Les berbères de langue tachelhit vivant dans ces montagnes sont principalement des cultivateurs.

C'est la période des moissons : dans le Haut-Atlas le blé était rassemblé en fagot sur le bord de la route ... Ici il est déposé en vrac dans des carrés délimités en pierre.

Plus loin, une machine vombrit dans la poussière qui ressemble comme deux gouttes d'eau à celles que l'on trouve dans nos campagnes lors des fêtes de battage à l'ancienne.

Un signe de modernité car dans d'autres villages se sont des ânes qui font tourner la pierre ronde pour écraser le blé.

La vie ici est rude !

On arrive enfin à l'auberge de Tagmout "Pied du Siroua" dont s'occupe Annie. Nous installons nos affaires sur la terrasse où nous passerons la nuit et nous descendons prendre un thé à la menthe tout en préparant le Tajine. (Oups nous avons taillé les légumes en gros dés et non en lamelles !)

Mohammed basaid viendra nous saluer.

Nous aurons droit à une visite des environs.

A l'entrée du village de Tagmout, on peut voir le marabout de Lalla Myriam ( Vierge Marie) vestige de l'occupation portugaise.
Ici aucun problème d'eau, plusieurs sources alimentent le village. C'est l'heure de la prière à l'école coranique ; le son résonne partout au travers des maisons traditionnelles en pisé.
Le village est surmonté de son agadir, grenier fortifié.
Partout des oliviers, amandiers et figuier de barbarie ...

Après la visite, nous retournerons à l'auberge pour déguster un merveilleux tajine.

En fait l'auberge est la maison particulière d'un chauffeur de bus qui en laisse l'usufruit à l'association villageoise qui propose hébergement, randonnée, achat des produits artisanaux (miel, safran, huile d'olive et d'amandes), tapis.

De plus en plus l'éco-tourisme se développe dans cette région, Tagmout possède le premier réseau d'aissainissement écologique, dans d'autres villages se sont des expériences autour du biogaz et du solaire qui ont été initié par une ONG Belge.

Un vrai pari pour l'avenir car si aujourd'hui il faut prendre la piste pour arriver ici, un jour ce sera une véritable route.

Notre nuit sera ventée et même quelque peu glaciale mais nous serons au premier plan pour voir les étoiles.

Adresse : Auberge de tagmout "Pied du Siroua" 00 212 (0) 62 73 79 00 - 070 28 20 37

samedi 11 juillet 2009

Magie des lieux


Date : Samedi 27 juin
Kilometrage : 70 km
Etape du jour : Tamnougalt
Phrase du jour : Il y a du plaisir à rencontrer les yeux de celui à qui l'on vient de donner. La Bruyère

Notre caravane sera matinale pour notre dernier jour au Centre d'Amnougar car il reste beaucoup à faire : préparation des sacs, chargement des 4x4, pendant que d'autres découpent nos planches de désensablement et fabriquent de nouvelles sardines pour notre Khaima.
Nous devons également remettre les dons de caisses de matériel au centre : scies, gouges, burins etc ... pour équiper les ateliers.
Près de 150 kilos de matériel à décharger, le 4x4 à Moktar en danserait presque de se sentir si léger ... si sa batterie n'était pas si capricieuse.

L'heure des adieux approche alors que la température monte.
Le coeur se fait gros et des larmes brillent dans les yeux : dernier adieu, échange d'adresse, de mails, de petits mots et petits cadeaux.

On prend une dernière photo tous ensemble.

Certains stagiaires ne reviendront pas l'année prochaine, leurs cursus étant terminés, ils partent vers une nouvelle aventure ... et tous nos voeux les accompagnent.

Puis vient le départ, notre caravane s'ébranle (enfin façon de parler ... Il a fallu donner un gros coup de pouce au 4x4 de Moctar avant que celui-ci veuille démarrer).

Nous reprenons notre route, toujours plus loin vers le sud. Nous passerons par l'oasis de Fint à 7km de Amnougar, site verdoyant au milieu du désert ... Mais le coeur n'y est pas et il faudra quelques km avant de briser le silence.

Nous continuons vers AGDZ dans la vallée du Draâ.

Nous nous arrêtons pique-niquer au bord de la rivière dans un coin tranquille ...
"Trouver un coin tranquille" étant utopique : partout où nous passons, des enfants et des adoslescents sortent dont ne sais où et s'assoient à quelques mètres de nous ... Ce jour là, ils nous offrirons des amandes fraîches pour compléter notre repas.

La chaleur monte toujours et notre abris de toile sera bien appréciable.

Notre caravane repart en direction de Tamnougalt, toujours au coeur du Pays de la rose.

Tamnougalt en berbère signifie "lieu de rencontre".

Nous installons notre bivouac le long de la rivière et prenons notre premier bain avec plaisir malgré la couche épaisse de vase qui en couvre les bords.

Un petit groupe part à la découverte du Ksar de Tamnougalt laissant le reste de la troupe aux joies de la baignade.

Dès le 16 siècle, le Ksar servait de citadelle à la tribu des Mezguita qui contrôlait la vallée du Draâ ; Tamnougalt était alors un carrefour important sur la route caravanière entre Marrakech et Tombouctou et servait de plaque tournante au commerce de l'or.

Il reste de cette époque, quelques bâtisses au milieu d'un entrelacs de ruelles sinueuses ... pas une seule âme à l'horizon ... Nous débouchons sur une placette où subsiste une auberge, la maison du caîd et un hammam ...
L'occasion est trop belle de déguster un bon jus d'orange sur la terrasse de l'auberge : gros coup de coeur !
Un endroit où l'on peut s'isoler de la civilisation au calme, de la terrasse on peut voir tout le ksar et l'étendue de l'oasis et de sa palmeraie avec l'anti-atlas en arrière-plan.

Le soir, nous serons rejoint par Emilie et Claire, nous ferons la fête tard dans la nuit autour d'une sardinade ... soulevant d'immense nuages de poussière avec nos danses ... Nous serons vite franchement cra-cra.

La nuit sera venteuse et peuplée de moustiques ... non sans un dernier fou rire : imaginer le noir total, le silence et tout à coup vous entendez un gros "plouf" et la voix de Mathieu " et merde !" ... et vous obtenez un mathieu couvert de vase ^^

Coup de Coeur :
Auberge "Chez Yacoub" à Tamnougalt Tel/fax : 00 212 (0) 028 24 33 941
contact.rose@tourisme-atlas.com

mercredi 1 juillet 2009

Il court, il court le furet

Date : Vendredi 26 juin
Kilometrage : 0
Etape du jour : ouarzazate
Phrase du jour :

Petit tour des ateliers pour la dernière journée des stagiaires avant leurs vacances.
Nous laisserons les caisses de dons ( perçeuse, outils ....) à l'atelier de ferronerie et en profiterons pour découper nos planches de désensablement afin de pouvoir en équiper tous les véhicules, ainsi que de forger de nouvelles sardines pour notre caravane.
L'après-midi sera consacrée pour certains aux courses afin de reconstituer notre stock, pour les autres aux ateliers jeux.
Le soir nous serons rejoint par Emilie et Claire pour notre dernier repas à Amnougar... Nous laisserons les stagiaires faire leurs adieux entre eux ... Car demain est aussi leurs derniers jours.