samedi 17 octobre 2009

Rire, Rêver, Jouer : Créer de la solidarité !

Voici quelques nouvelles après une bonne quinzaine de jours de silence!

TAnt d'émotions, tant de belles rencontres que le blog est passé un peu de côté.
Ah SAFAR, Ah Aïn Leuh et ses habitants!
Les journées plus intenses les unes que les autres ne nous ont pas laissé de répis, souhaitant en profiter à fond, les dévorer ... entre des ateliers à l'école Atlas autour de la création d'affiches sur les droits de l'enfant, la sensibilisation autour des cuiseurs à économie de bois ainsi que notre fameux clown et théatre de l'opprimé. Autant dire que nous avons vécu pleinement ces rencontres et ces beaux projets jusqu'aux derniers instants.

Notre force, ensemble, nous a permis de nous dépasser, d'aller au-delà de ce qu'on attendait, l'envie d'être dans la rencontre, l'échange,la découverte d'autres cultures, de profiter au maximum de notre voyage.
Ce projet d'échange avec les jeunes d'Aïn Leuh a permis tout cela.

Dès notre arrivée, la convivialité et la chaleur humaine berbère ont tissé des liens forts entre nous. Les fiestas, et bons repas n'y étaient pas pour rien non plus!!!

Sur des airs de guitare ensorcelée, spéciale dédicace à Matondo, sous le ciel étoilé, entourée par les montagnes, les heures défilent sans se ressembler, le temps passe bien trop vite.

Comment trouver les mots pour traduire l'intensité de ces rencontres, de notre vécu?

Bien vite le moment de la représentation de théâtre arrive, voilà déjà une semaine que Jean Pierre nous a rejoint. Grand chef clown est là pour nous accompagner dans ce projet et autant dire qu'il y a du boulot!!! entre nos bons vieux caractères et la fougue marocaine: une vraie équipe de choc s'est créée.
Mission accomplie, que du bonheur!
Puis, le baptème de clown arrive la veille du départ. Hésitation totale avant de se lancer: c'est comme une chute libre, de l'adrénaline, des sensations extrèmes!!!
Durant plus de 2h nous avons arpenté la rue principale du village, avec nos nez rouges, accompagnés de nos copains marocains.
Autant dire que nous ne sommes pas passés inaperçus !!! (RDV pour la projection de vidéos à notre retour! Et oui, nous sommes des stars maintenant! et on en est pas peu fier !!!)

Après cette journée bien remplie, une belle surprise nous attend à SAFAR. Nos copains du village nous ont réservé un sacré cadeau de départ : un double mariage traditionnel marocain, juste pour nous !!!! Henné, maquillage, beaux habits, musique ( ils sont de si bons musiciens, un vrai régal pour nos oreilles!) ...
Une merveilleuse dernière soirée à SAFAR!

Voilà de manière brève, pourquoi l'association SAFAR, les jeunes et leur village sont si chers à nos coeurs, pourquoi nous les garderons en mémoire ! ...

Mais il faut déjà repartir, la caravane passe et poursuit son chemin ...
C'est sûr, ce n'est pas un départ comme les autres, on s'y sentait bien chez Matondo et Driss!
Et cela marque notre retour au source, il faut bientôt rentrer à not'maison (moment émotion!), reprendre notre itinérance ( monter la khaïma, ouai!!! monter sur les 4x4, youhou !!!!).

Un p'tit tour à chefchaouen, et puis s'en vont vers Tanger, pour prendre le Rô'bateau jusqu'à Barcelone!

Après, plus de 28h de bateau, nous venons d'arriver à la Base!! Esplas de Sérou où nous nous reposons avant de vous retrouver ce soir et de fêter L'ARRIVEE DE LA CARAVANE 2009, VIA BRACHY.


Un p'tit rappel pour ce soir:
Chez Colette, 137 Chemin Saint Pierre TOURNEFEUILLE (suivre la direction Pahin poids lourds).
Pour ce qui concerne les "vivres" amener un peu de bière (ils vont avoir soif, le désert ça sèche le palais...) sinon je crois qu'il y aura assez de viande, fromages et autres bonnes choses.
Vous venez à l'heure que vous voulez Colette ne bougera pas de la maison. Par contre n'arrivez pas après 18 H 45 ce serait "balot" de rater notre arrivée.

dimanche 4 octobre 2009

les clowns montrent le bout de leur nez

Nous voici enfin à Ain Leuh, dans le parc naturel d'Ifrane, où l'on doit dire que l'on se sent un peu dépaysés: des arbres, du vert, et du froid! On sort les pantalons, les pulls et couvertures dès que le soleil se couche! Mais on se sent déjà un peu chez nous à Safar. Il faut dire qu'on a été acceuillis par une soirée guitare, et qu'on dort dans de vrais lits, avec même des douches avec de l'eau chaude ! Grand luxe quoi, même si pour notre dernière nuit, a priori en bivouiac galère, Flo nous a ouvert les portes d'un superbe hôtel-kasbah en bord de falaise, avec piscine et maisons troglodytes... (On se refuse rien a Via Brachy !). Installés dans le coin nomade, on nous invite a une soirée percussion: la rencontre avec les musiciens de Boulmane Dades nous fait encore vibrer les oreilles!
Entre temps, escale d'une nuit à Ifri où Hussein nous acceuille avec thé à l'absinthe, huile d'olive et pain maison. Ce soir nous dormons dans une belle maison traditionnelle. Le bivouac s'installe entre les murs, sous un toit, et la cuisine se transforme en discothèque !
1ère journée à Ain Leuh bien intense: youhou, 1ere grasse mat depuis 15 jours(!!!), puis rencontre des jeunes avec lesquels nous faisons notre projet de théâtre, avec des jeux et petits exercices de clown.
Une super ambiance, beaucoup de rires, des nez rouges et une semaine bien prometeuse...

mercredi 30 septembre 2009

Première halte reposante pour la caravane




Dans sa traversée du Sahara Occidental, la caravane fait une halte au creux d'un petit paradis vert nommé : "On dirait le Sud". Douches, tajines, bières, pastis frais...et oui! vont ravir les équipiers ensablés de la tête aux pieds. L'aubergiste s'appelle Georges. Il nous accueille dans ce havre de paix encerclé de montagnes que seuls les chèvres et le groupe 4 peuvent gravir.
Dès le lendemain, accompagnés de notre guide Larsen, nous remontons l'Oued à travers des gorges idylliques où une belle piscine naturelle nous attend. Volcy en tête nous ouvre le passage. Nous atteignons un grandiose plateau de pierres qui surplombe l'oasis et l'agadir (grenier fortifié). Une vue incroyable s'impose à nous. Nous sommes seuls au monde...
Mis à part la visite d'un scorpion, cette halte a été reposante et régénérante pour tous !

dimanche 27 septembre 2009

Arrivés au Maroc

Après trois jours en Mauritanie et trois dans le Sahara occidental, nous retrouvons la civilisation à Guelmine, avant de rejoindre Aïcha et "ses" 25 enfants.
Malgré les crevaisons, ensablements, pluies et tempête dans le déserts, nous sommes toujours en vie et en bonne santé! Nous avons dis adieu à l'océan 30°, après moultes baignades forts agréables. Mêmme si nous nous faisons bien à la vie en bivouac, la douche de ce soir chez Georges(à Amtoudi) est très attendue.
On va enfin pouvoir se poser un peu, arrêter la route, et enlever le sable de nos affaires (et de nos cheveux!)
Ral bol de ce nuage gris qui nous suit, même au beau milieu du desert, nous espérons qu'il va enfin nous lacher la grappe, et laisser le soleil nous réchauffer (faut dire qu'il fait frisquet ici comparé à la Mauritanie).
De belles rencontres tout au long de cette première semaine, au bord de la route et dans les villages, et de splendides paysages : plages, falaises surplombant la mer, dunes et ciels étoilés (quand il ne pleut pas!) ...
On commence à devenir des pros du bivouac... Ca rigole bien, ça mange bien et ça dors bien !
A bientôt pour de nouvelles aventures !

mardi 22 septembre 2009

Groupe 4 et l'appel des 4x4



Salam!
Nouakchott attitude:
NO mouchkils depuis notre arrivée en Mauritanie OUpfff! 3h du mat' et attaque frontale de la chaleur africaine, bonjour le tarmak et les moustiques agglutinés sur les lampes...
Après un repos bien mérité, petit déjeuner occidento-africain et YALA à la découverte de la vie urbaine.
Belle rencontre avec le DR LY et Santé sans Frontières.A retenir: "grain de sable par grain de sable, les dunes deviennent incroyables".
Petites emplettes au marché. Les marchandes restent imperturbables, allongées autour de l'amoncellement des déchets charriés par les inondations de la semaine dernière, le vent et...la grève des éboueurs pour ne rien arranger.
Le divin poulet yassa sénégalais de Mam Diara a fini d'enchanter cette belle première journée. Les plus vaillant(e)s se sont laisser emporter par les rythmes endiablés d'Ayoun et ses potes.
A présent, suite à un marché pour un bon approvisionnement de fruits et légumes, direction... plein Nord!!!!!

samedi 12 septembre 2009

Lendemain d’intempéries

Mercredi 9 septembre
Ce matin, tout le monde parle de la nuit en contemplant les tentes qui flottent. La piste est détrempée. Heureusement elle et bien tassée et les 4X4 fendent les flaquent d’eau sans problème.
Ca y est nous rejoignons le goudron. Une incursion sur le fleuve pour découvrir l’ancien comptoir colonial de Podor. Circuler, il n’y a rien à voir. La ville est sous les eaux. Les habitants pataugent. En route pour l’école Freinet de Dhaghana. Le responsable nous accueille chaleureusement. Nous faisons sécher les tentes, les tapis de sols, les habits… Certains font la visite des bâtiments de l’école et découvre un projet très intéressant de pédagogie alternative. Puis nous reprenons la route pour Saint Louis. Nous nous trouvons sur le pont Faidherbe qui franchi le fleuve Sénégal juste au moment du coucher de soleil.

Petite annonce : échange 4x4, peu servi, pneus neige, vitre bloquée, autoradio K7 fonctionnel, livré avec la K7 d’Omar Pene contre pirogue 15 places.

Au milieu de nulle part

Mardi 8 septembre
La caravane repart tardivement. Première halte à la ville de Lagbar pour faire le plein d’eau et quelques courses. Elle semble sortie de nulle part. Aujourd’hui c’est jour de marché aux bêtes. Les peuls sont nombreux. Ici ils n’ont pas l’habitude des toubabs. Plus loin un peul nous remettra sur notre route. Nous avons la chance de traverser un immense troupeau de bœuf, les 4X4 sont pris dans une marée d’animaux gardée par les Peuls. Ici nous traversons l’un de leur royaume. Nous faisons halte quelques kilomètres avant le goudron. Heureusement que l’on ne s’est pas arrêté avant, car un orage mémorable nous attends. La nuit est agitée. Beaucoup ne dorment pas et se réfugient dans les 4X4 pour échapper aux grandes eaux.

Phrase du jour : « Les tentes c’est bien, les pirogues c’est mieux »

Les joies de la piste

Lundi 7 septembre
Pendant qu’une partie de l’équipe rend visite à un ancien partenaire de Via Brachy, dans le petit village de Nguith, juste à côté de Linguère, une partie du groupe part faire les courses à la ville pour nos 2 jours de brousse à venir. Thibault, Guillaume et Gildas se font battre au baby foot par les locaux.
Les choses sérieuses commencent. Moktar en tête, il nous faut rechercher la piste en direction de Dodgi. Ce n’est pas vraiment évident, il ya plusieurs pistes qui partent dans la direction. Renseignement pris auprès des locaux- des hommes en charrette, des femmes, des enfants, des moutons, des poulets,…- il nous semble que nous choisissons la bonne. Nous ne somme pas au bout de nos aventures. Moktar et Elodie embourbent leur 4x4. Florian arrive en sauveur avec son « lasso tracteur ». Nous jetons l’éponge pour planter le campement. En tout et pour tout aujourd’hui nous avons parcouru 30 km !. Si cela continue on ne sera pas à Saint Louis avant 5 jours !.Le campement est animé, nous évoluons sous le regard amical et curieux des peuls du village voisin. La soirée est bonne, malgré la folie des insectes. Heureusement elle ne dure pas. Ce soir on se fait un temps de parole pour faire le bilan de notre séjour et chantier à KSY. Le repas viendra après puis la coinche. Les derniers ne sont pas encore couchés…

Proverbe : « la parole ne nourrie pas son homme »

les adieux à Keur Samba Yacine

Dimanche 6 septembre
Un café et on s’affaire, à la façon d’un équipage, à la préparation des 4X4, sous les regards tristes des enfants et des jeunes du village. Il y a aussi des adultes, notamment de l’association des femmes. Et puis il ne faut pas oublier Fatou, l’infirmière. Si émue par notre départ, après avoir pris soin de l’équipe d’organisation de Via Brachy pendant 10 jours, qu’elle à écrit un poème d’au revoir. Nous serrons les mains de toutes celles et ceux qui sont présents, une photo collective devant le poste de santé et il faut partir, ne pas faire durer pour tenir. Au revoir les Say, Nogaye, Gorra, Ibou, Mati, Falou, Fatou, More, Moussa, Penda, Coumba, … Un grand merci, longue vie aux cuiseurs et « Babénen n yion »
Nous prenons la route pour Linguere. Nous projetons une traversée du Ferlo pour rejoindre la rive gauche du fleuve Sénégal en amont de Podor pour gagner ensuite Saint Louis.
Pour notre première nuit en brousse après 10 jours à KSY, nous installons notre campement quelques kilomètres avant la petite ville de Linguère. La soirée est bonne après un coucher de soleil intense.

Citation de Fatou : « C’est bon d’être ensemble »

Les sécheurs et le séchoir

Samedi 5 septembre
Départ pour l’océan vers 10H. Le plan c’est d’aller en 4X4 jusqu'à Noto pour ensuite négocier un transport collectif pour notre groupe de 17 jusqu’à M’Boro plage et faire les courses pour le repas de midi. Notre plan se déroule comme prévu. Nous passons une agréable journée à l’océan avec les jeunes de Diamono. L’eau est à la température idéale – 25- 26 degrés, les poissons grillés, dégotés par les Diamono au village de pêcheurs voisin de la plage, sont délicieux. Des baignades, des jeux sur la plage, des sourires, des bagarres dans l’eau, des discussions…. Nous sommes tous très heureux. Le soir nous nous retrouvons pour une dernière soirée en commun. Et oui c’est l’anniversaire d’Anaëlle : joyeux anniversaire !

Proverbe latin : « Les sénégalaises brillent pour tout le monde »

l’activation dans la lenteur

Vendredi 4 septembre
Le matin : petit point pour envisager la suite de notre voyage (itinéraire, logistique). Au vu des réalités matérielles : fin de la construction du séchoir à Mangue pour Pierre, Tibo et Dji, rédaction d’un rapport de présentation du projet cuiseur pour le Conseil Régional pour Florian, tenue de la compta pour Elodie, …, nous convenons d’un départ dimanche matin. Nous profiterons de la journée pour organiser une journée à l’océan avec les jeunes de Diamono.

au revoir « Mam Collette »

Jeudi 3 septembre
Retour à KSY après une halte petit déjeuner et emplette dans le village de Mekhé, spécialiste des sandales en cuir. Une halte à Thiès pour les affaires : RDV au Conseil Régional pour Florian et Colette pour présenter le projet cuiseur au Président, session internet pour une tentative de mise à jour du blog, ….
Vers 19h 30 tenue d’une réunion entre Via Brachy, Pierre de SolAfrika et les 2 villageois Maur et Ibou pour envisager les suites concrètes du projet. Cela semble bien engagé.
Le soir nous retrouvons tous avec de nombreux jeunes du village à la maison de Moussa (Collette dit que c’est sa deuxième famille) pour les adieux à « Mam » Collette. Demain elle prend le bus accompagné par Moussa pour rejoindre l’aéroport de Dakar, après un mois et demi d’activité intense à KSY.

Proverbe de KSY : « Les toubabs passent, Mam Colette reste »

La parade des toubabs


Programme de la lutte

Mercredi 2 septembre
Nous mettons en route pour le gros village de Thimakha où enseigne Moussa. Moussa Ndiaye est instituteur, sa famille est à KSY, il est très proche de Via Brachy. Cette journée est une occasion pour un autre village de faire connaissance avec des toubabs. Nous sommes accueillis par les autorités locales – le chef du village, des représentants du conseil rural-. La journée se déroule dans une chaleur écrasante et assailli par les mouches : visite du mausolée de Lat Dior – dernier grand résistant à la colonisation- repas délicieux après une attente interminable, sieste puis visite très convenue du village ( l’école, le château d’eau, la bibliothèque, le poste de santé. Même si ces visites présentent un intérêt discutable, nous apprécions la gentillesse, l’attention des villageois. On se sent à l’aise, bienvenue et sincèrement apprécié. Ils mettent les petits plats dans les grands. Juste avant la rupture du jeune, nous rejoignons la famille de nos correspondants attitrés. Chaque famille soigne son toubab ! Certains ont eu des échanges très intéressants. Bien après la tombée de la nuit, nous retrouvons pour une soirée culturelle. Tout le village est là pour honorer le griot. Au programme des danses, de la musique traditionnelle et des combats de lutte (sport très populaire au Sénégal). Malheureusement les combats sont annulés pour cause de menace de pluie. Elle ne viendra pas. Les instituteurs de Thilmakha nous ont préparé une ultime collation, jus de Bissap, de bouye, beignets. Les remerciements et les adieux sont chaleureux.

Proverbe du jour : « Les toubabs passent, les baobabs restent. »

Ca passe ou ça flaque


Mardi 01 septembre
Grâce mâtinée à Keur Samba Yacine. C’est qu’après une journée de travail les voyageurs sont bien fatigués ! Le petit déjeuner, la douche, la lessive ,…, le temps passe vite.
L’après midi, la formation cuiseurs reprend. Un bissap est préparé sur un gros cuiseur vert. Dans le même temps sous l’impulsion d’’Elodie suivi de quelques voyageurs, des parties de Molky sont organisées pour les enfants. Ils adorent.
Quant à l’équipe de Dakar, elle visite l’école communautaire fraîchement installée à Yumble. Une rencontre est organisée à la mairie afin de présenter l‘école communautaire et le projet cuiseur. L’après midi une 4x4 party s’improvise. Les pluies diluviennes ont laissé les rues inondées, source d’embouteillages indescriptibles. Il leur faut 2H30 pour franchir une flaque d’eau et fuir Dakar. Ils arrivent fatigués mais juste à temps pour la soirée Djembé. Les Diamono, avec l’impulsion de Colette, ont organisé pour fêter la fin de la formation cuiseur une soirée avec les fils du Griot. Tout le monde danse, même si comme d’habitude au village les garçons sont en retrait. Les filles nous offrent des danses pleines d’énergie et nous invite à une « séance de remuage de fesses : Diguit-Diguit». La soirée se termine vers minuit. Les filles de Diamono et les petits garçons (très bons danseurs) du village se sont bien lâchés et ne sont pas mécontent des toubabs qui se sont risqués au milieu du cercle.

Chanson du jour : « Diguit nda »

Et c'est partit pour les cuiseurs à KSY


Lundi 31 août
Formation « cuiseurs » à KSY
Regroupement prévu à 9h sur « la Pentima », la place à palabres. Arrivées échelonnées des toubabs et des villageois. La formation débute vraiment vers 10h30.Nous nous organisons par groupe de 3. Les voyageurs expliquent aux villageois. Ils comprennent vite et sont appliqués. Un cuiseur est réalisé par un groupe entièrement féminin. A la fin de la matinée l’effervescence est à son comble. Les villageois ont réalisés 6 petits cuiseurs et un gros. Juste le temps d’une photo de groupe et la pluie nous chasse. Après le repas, la formation ne reprendra pas à la Pentima inondée. Vers 15h quelques voyageurs et villageois motivés se retrouvent à l’école pour poursuivre les fabrications. Pierre avec Ibou, ferronnier de métier, réalise même un cuiseur sans vis. Côté poste de santé, un temps de jeux s’organise avec des filles de Diamono.

Côté capitale, on s’active en ce lundi matin à l’ambassade de Mauritanie, puis dans de nombreux bouibouis de pièces détachées auto à la recherche d’un autoradiio pour le 4x4 blanc d’Elodie. Affaire faite, on se paye le luxe d’une pizza. Dehors il pleut ; ce n’est jamais que la quatrième fois de la journée. En effet ces derniers jours de grandes inondations ont touché la région. Les gens sont dans la galère, le mécontentement monte. Le soir nous retournons chez Shérif. Certains feront une petite ballade nocturne dans le quartier.

Phrase du jour : « A Dakar c’est la mare aux canards »

le dimanche on travaille

Dimanche 30 août
Pas de repos dominical pour Via Brachy ; on a rendez vous à Thilène Dior pour une démonstration de fonctionnement des cuiseurs. Nous sommes rassemblés avec les villageois autour de la mama qui prépare le bissap qui sera dégusté par les enfants. Cela laisse augurer d’un bel avenir pour les cuiseurs dans ce village, « Inch’Allah ». L’après midi se poursuit à Thiès pour une séance chez le photographe. Il nous faut à tous 2 photos d’identité pour les visas de Mauritanie. Après une bière fraîche Florian, Moktar, Anaëlle et Marie s’embarquent pour Dakar, prêts à affronter les inondations. Ils sont attendu chez Shérif Diane, responsable du centre de formation « la Ruah ».
Le soir à KSY, nous participons à un débat avec les jeunes de Diamono. Nous avions convenu de partir de leurs questions. Aussi nous avons parlé des possibilités d’études en France. Petit à petit nous avons dérivé sur le pourquoi de cette envie de départ. Ainsi nous avons échangé sur les réalités, les difficultés de vie dans nos deux pays. Puis nous avons longuement débattu sur les conditions et les moyens du changement politique économique, social au Sénégal ; le débat fut participatif et approfondi et nous en ressortons tous enrichis.

Proverbe Africain : « Si tu ne peux pas étudier, voyage »

La promiscuité tue l’efficacité.

Samedi 29 aout
Ce matin, nous nous réveillons tout doucement. Il n’y a rien de prévu et tout le monde prend son temps. Les filles épluchent les légumes, et les hommes rêvassent sous les nims. « Heureusement, les filles sont là » (Elodie Cassard). Gisèle fait toujours sa difficile en prenant son repas à part - heureusement qu’elle a un appétit de moineau – alors que tout le monde se jette dans le plat commun, armé jusqu’aux dents de cuillères à soupe. Le ventre plein , on chevauche les 4X4 à l’africaine pour se rendre au petit village tout proche de Daga. Dans une ambiance très enthousiaste et donc très bruyante, les travailleurs en nombre et motivés se mettent à la fabrication des cuiseurs. Ils procèdent un peu à leur façon et après quelques erreurs, ils trouvent nos conseils bien utiles. L’orage est là, tout le monde s’abrite au poste de santé (15 m2 pour 40 personnes). Par la force des éléments, on stoppe le travail. Après la pluie, on se réorganise et l’activité reprend. Cela avance vite….Et là c’est le drame : Il manque une paire de gants! Les villageois s’emportent et les accusations fusent. Il faut trouver le coupable avant que les toubabs plient boutique, pour sauver l’honneur du village! Rien de grave, Yannick, rouge comme une pivoine, les sort de sa poche… L’heure de rentrer arrive on rentre non mécontent de laisser cette agitation. Tibo, Moktar et Yannick installent le matériel à l’arrière d’un 4X4 pour la soirée « ciné » du samedi soir. Charlot est en tête d’affiche avec « le boxer » et « la rué vers l’or ». Les enfants s’en paient une bonne tranche et les parents gloussent. Nous passons un moment extra à écouter les gosses réagir à toutes les blagues. A peine le temps de ranger le matériel que tout le public a fait place nette. Le retour dans nos familles d’accueil pour une nuit pleine de rêves, sera tardif.

Proverbe Africain : « Si tu gobes une noix de coco, tu fais confiance à ton anus »

Les broussards à la ville

Vendredi 28 Août
Sous le soleil sénégalais, nous arrivons à Thies et prenons la direction du marché. Quel soulagement pour nos oreilles de ne pas être assaillis par les «Toubab cado » et autres « Toubab donne moi argent ». On se déploie dans le grouillement du marché à l’assaut des échoppes de tissus et de nourriture où tous les regards se tournent vers les boites de fromage local à l’étiquette bovine rouge.
A midi, direction le bouiboui du coin de la rue. Les épices colorent les plats et les visages. De l’eau fraiche coulent dans nos gosiers et plus tard pour certains dans les toilettes.

Phrase du jour : « Vache qui rit, vache pourrie »

Stress de la première formation...


Jeudi 27 août

Après une bonne nuit en dur, chacun prend le petit déjeuner dans sa famille. Les montagnes de vêtements se sont accumulées depuis Bamako. La mâtinée est consacrée à la lessive. Et attention les mamas s’en mêlent ! Guillaume frustré de ne pouvoir laver ses chaussettes rejoint Yannick et Laurie pour les aider dans leur tâches. Ca mousse, ca frotte, ca éclabousse…
On se retrouve à la case d’accueil pour partager un bon plat de crudités, préparé avec les filles de Diamonio, ravies de la présence de Yannick parmi les cuisinières.
14h15… entassé dans le 4*4 de Moktar : Certains sur le toit, d’autres accroché à l’arrière… à l’Africaine !!!
On rejoint Thilène Dior pour la 1ère formation cuiseurs… objectif : réalisation de deux petits et d’un grand cuiseur fait par les jeunes, accompagné par Pierre de Solafrika et des voyageurs. Les villageois font preuves de beaucoup de technique et d’habilité… le travail avance vite !! Chansons et ambiance chaleureuse avec les enfants et les jeunes. Départ en trombe sous les premiers coups de tonnerre…

Proverbe du jour : travail efficace mais sécurité de tous en priorité.

mercredi 26 août 2009

Nos Keur Samba'lent


Après ce long trajet, nous arrivons à destination à Keur Samba Yacine. Une surprise nous attend. On entend au loin la musique des Sabbakh. Les villageois forment un impressionnant comité d’accueil. On se laisse entraîner par la foule. Le rite de bienvenue commence avec des danses traditionnelles auxquels nous sommes invités à participer chacun à notre tour, puis tous ensemble ; les toubabs font le spectacle ! Puis se succèdent les discours des griots et des officiels. Cette cérémonie nous touche par tant de chaleur humaine.

Nous partons chacun dans notre famille d’accueil. Nous allons ainsi pouvoir découvrir la vie africaine dans son quotidien. La nuit tombe, nos hôtes nous invitent à casser le jeûne avec eux. Nous nous retrouvons avec les jeunes de l’association « Diamono » pour un bon repas sous les étoiles, préparé avec gentillesse par les jeunes filles de l’association.

mardi 25 août 2009

CA ROULE


Découverte des premières pistes, bosses, trous ; les siestes deviennent difficiles. La caravane avance, les baobabs restent. Campement idyllique au milieu des baobabs, sur la route juste avant Kaolak. Frisbee et Foot avec les villageois, au point de se faire surprendre par l’orage.
Tempête à bord. Nous sommes tous embarqués dans cette galère. La caravane prend l’eau de tous bords. Quand l’orage éclate, tout est sur le pont. Les mousses entrain de prendre leur douche rappliquent en catastrophe. Les bâches sont tendues, les tentes sorties des flaques et les sacs enfournés dans le 4X4. Certains sortent le KWay, d’autres optent pour le boxer ou le maillot de bain ; c’est l’occasion rêvée pour se la jouer Ushuaïa nature en prenant sa douche avec la pluie. Sous la bâche la vie s’organise et la cuisine reprend grâce à Béatrice, notre cuistot tempête. Les patates ne seront pas frites mais l’omelette transformée en œufs brouillés sera appréciée à sa juste valeur. Après la pluie vient le beau temps si bien que nous nous endormons sous un ciel étoilés.

lundi 24 août 2009

PATIENCE , PATIENCE, PATIENCE…


Aujourd’hui objectif Sénégal ! Béa nous montre ses talents de mécano. Moktar surveille le contrôle de la pression des pneus.

Arrivée à Kayes, le pont a laché, les rives du fleuve Niger sont suturées par les camions qui entendent de traverser. Le passage se fait grâce au bac. Les camions attendent plus d’une semaine, heureusement , nous concernant elle n’est que de 2 heures.
Une partie du groupe prend la pirogue sous un soleil de plomb direction le marché. Chaque petit groupe mangera sur sa rive, riz au gras pour les uns et riz sauce oignons pour les autres. Et Allah nous réunira au détour d’une rue.

La caravane s’envole vers la frontière. Moktar, Flo et Elo se préparent pour de difficiles négociations avec la douane. Ets’est finalement le charme de la douce Elodie qui achèvera la resistance des douaniers sénégalais. Nous entrons chez les lions de la « Terranga ». Merci au Ramadan, les flics font la sieste plus qu’ils ne contrôlent. Dans les 4X4, cours intensif de Wolof. Nangadef, Mangiferek, waaw, déedéet, diam tam , l’indispensable du bon petit wolof.

On plante le bivouac à quelques kilomètres de la frontière. Les tentes fleurissent à travers la brousse à l’abris d’un baobab. Dégustation du Whisky de Gisèle sous quelques gouttes rafraîchissantes. Après le repas, on déguste le dernier camembert et la dernière bouteille de rouge : ici commence le Ramadan à la française. Jeux, tchatche et phrase du jour : « La Corse, c’est bien mais sans les corses » (Elodie Cassard). Les femmes refont le monde, pendant que les hommes font fortune au 421. Peu à peu les toubabs se dispersent pour une nuit bien chaude. Les esprits du Baobab interviennent à 4heures du matin, plutôt taillés courts.

Phrase du jour : « on se précipite pas si on veut prendre le singe en brousse ». (Proverbe Wolof)

samedi 22 août 2009

La caravane, suite

C'est parti pour le groupe 3. Nous sommes bien arrivé à Bamako avec 24 heure de retard... Du coup nous avons pu profiter d'une journée a Casablanca, première aperçu de l'Afrique, un petit tour dans la mèdina et un arrêt devant l'impressionnante grande mosquée de Casa au bord de l'Atlantique, terminée en 1993 après 6 ans de chantier pharaonique. Merci la douane marocaine qui a bien voulu veillez sur nos sept cartons dans ses bureaux.
Arrivé à trois heure du matin vendredi, l'èquipe de Via Brachy,Guillaume et Gildas nous attendaient aussi a l'aèroport était au rendez vous pour nous accueillir chaleureusement, ; ils ont tous l'air en super forme!. Et dèclinez les offres des multiples porteurs, rabatteurs et guide en tout genre qui se proposaient de nous prendre en charge. Bienvenue en Afrique!

Première journée a Bamako
Après une nuit courte et moite dans la confortable maison de Djeliboubou, nous nous rendons au marché du coin pour faire les courses du midi. LE marché n'est pas très fourni mais le nècessaire est là, on ressort de la avec une grande impression de pauvreté et en même de vitalité et d'animation. C'est pas fini, l'après midi c'est le tour du marché centrale de Bamako, gigantesque, grouillant, pollué, coloré, foisonnant, vivant... L'artisanat est très riche et mèlange toutes les cultures du Mali



La phrase du jour : Chez les touaregs, il y a trois prix : celui du vendeur, de l'acheteur et celui de la fin.

mercredi 19 août 2009

Sosthène est là, la Caravane passe


Samedi 15 août.
A l'heure où nous devions arriver en France, nous nous réveillons d'une nuit grand luxe dans une vraie chambre avec un vrai grand lit, une vraie salle de bain et un vrai énorme petit-déjeuner. Ca va bien.
Janvier et Yo sont sur le pont pour aller s’inquiéter de notre avenir, tandis que les filles se voient déjà cuire au bord de la piscine. Dommage car ce jour-là a lieu la fête du Ramadam et des femmes. Un concert au bord de la piscine enregistré par l’ORTM, la télé nationale. Nous suivrons l’arrivée des plus belles dames de Bamako depuis nos fenêtres…
Flo nous annonce que nous avons un vol pour le soir avec Air France via Paris. Mais faut-il y croire, hein ?
Et oui ! Nous nous sommes quittés, c'était bizarre. Prenez soin de vous Elo, Flo, Moquetare et Francky-c’est-bon. Encore deux mois, putain !

Habitués à l’hôtel Olympe, nous avons poursuivi dans le vol avec écran cinéma et musique individuels et grand confort. Marie et Audrey, qui ont appris a négocier le prix des légumes avec Elo, on mis le cours en pratique avec un stewart. Résultat : du vin rouge, du champagne, de la liqueur de poire, des serviettes papier en forme de roses (oh c’est beau !!) et une double ration de petit-dej… Merci Elo !!! Nous sommes arrivés à Toulouse vers 9h du matin. Sosthène était là pour nous.

La phrase du jour:
L’Afrique c’est dur, le retour à Toulouse c’est très très dur.

Vendredi à Bamako, c'est jour d'anniversaire


Quelques uns s’échappent sur la colline qui domine Bamako et porte le doux nom de Lassah….c’est la terre des artistes, des rastas, de gens de toute l’Afrique (Guinée, Burkina, Cote d’Ivoire) venus se poser à Bamako, dans une atmosphère tranquille, vraiment super tranquille !
On retrouve Demba qui joue un peu de n’goni, Yégué qui nous a gravé son album, ledieudusoleil, rappeur qui vit à Rennes, Iba qui soigne son petit cheval…
Janvier fait le troc avec Iba ….ses tongues contre un peu d’artisanat local.
Bref pour beaucoup une dernière journée bien riche, bien remplie, bien surréaliste dans Bamako. Ce dernier jour est aussi le jour des 25 ans de François. Une équipe s’en va avec Flo trouver un bon dîner pas cher. Poulet, frites, friand….et gâteau à la crème bien sûr
Donc la fête commence, nous fêtons, sous une averse énorme, l’arrivée d'amis comme Annick, l’anniversaire de Françoué et notre départ dans quelques heures. On plaisante sur les grèves de Royal Air Maroc, la compagnie royale qu’on adore…
Rico, qui a pourtant souvent de bonnes idées, décide à minuit de se faire raser. Grosse erreur. La bataille de gâteau à la crème (les roses et blanc ressemblent à la moustiquaire de Mokeutar, mais c’est vraiment une private joke) vire à la bataille de mousse à raser : Rico lutte contre Flo, Janvier fait faire un vol plané à Elo, Audrey tente de faire du café avec l’eau de la gouttière…du grand n’importe quoi sous les yeux médusés de nos rastas…
Vite, vite…il faut partir à l’aéroport…
A notre arrivée, les agents du parking en ont une bien bonne à nous raconter : il n’y a aucun avion de la RAM qui vole!
Ah! Ah! Ah ! Stress ou fatigue, on part tous en fou rire ou presque. Il y a vraiment un chat noir dans le groupe 2.
Bon ben ce soir, ce sera hôtel grand luxe payé par notre compagnie préférée. Avion possible demain à la même heure. A moins qu’on ne prenne un autre vol…Bonne nuit les monos, on monte dans le bus !

La phrase du jour :

L’Afrique, elle ne veut pas t’accueillir, mais elle ne pas te laisser partir !

Orage, ô chantal!


12 août.
Et hop ! En route sur la piste pour rejoindre Ségou. On se met des paysages plein les mirettes, il y a des petites mosquées en banco dans chaque village, des champs surplombés de beaux roniers.Oh !!
C’est tellement sympa, qu’on monte sur le toit. Les Farafis (ndlr : les noirs) n’y comprennent plus rien : des Toubabous (ndlr : les blancs) sur le toit, alors qu’à l’intérieur, c’est même pas plein…ça va pas bien !
La question du jour : dernier bivouac ou pas bivouac ?… (on est à 50 km de Bamako). Vote.
Résultat des urnes : Bivouac
Mauvaise pioche !
Le ciel nous a laissé le temps d’une petite soirée sympa : molki à la tombée du jour, apéro puis loup-garou sous les premiers éclairs. La partie bat son plein, Marie est déchaînée..
Et vlan ! Orage. Panique. Rangement. C’est le bazar. On monte, démonte, remonte les tentes… puis on dort dans les 4x4 , ou sur les matelas mouillés dans les tentes !
C’est ça la démocratie !


Nuit humide, goutte au nez. Départ pour Bamako, quartier Djelibougou, chez Victoria, petite cour paisible. La plupart finissent la nuit agitée, certaines partent en mission en ville.
Le soir, concert au Savana pour certains, ou à Jani Djabati , pour les autres, emmenés par Modibo, modibododo, le meilleur taxi de bamako, avec une belle et fameuse moumoute sur le tableau de bord, « tu l’arroses ta moquette ?» lui demandera Magali !
La soirée est un peu surréaliste. On trouve le concert, coin sympa, petite paillote, sound system archi saturé pour une chanteuse visiblement très connue : Samta Kouyaté. On retrouve les rastas de lassah rencontrés l’après midi et Elo se rend compte qu'elle connaît Yégé ! Adama le percussionniste qui avait croisé la caravane 2007 retrouve Rico avec joie. Il lui dédicace des chansons ! Le griot lui chante aussi des louanges et lui demande quelques sous, normal. Le charme de notre président fera également tomber Chantal la Burkinabée, d’un amour fougueux. (Et indécollable, mais Eric vous racontera ). Une vraie tornade après l'orage du matin

Djenné c’est djennial !


Mardi 11 Août

Réveil chez Simon (le français en stage à Delta Survie,qui a hébergé une partie du groupe). Ca démarre pas. Allez, les filles poussent le 4x4 et Mokeutar rigole au volant !
Avant le départ pour Djenné, c’est dispersion du groupe :
-Réunion de bilan de la formation cuiseurs avec Bara de Delta Survie pour la suite à donner à ces cuiseurs.
-Rencontre avec Moussa de l’association Bellah, qui s’occupe des enfants de bellah (anciens esclaves des Touaregs) qui vivent dans la rue. (Alphabétisation et ateliers de batik). C’est un premier contact, accompagné d’un petit carton de vêtements et quelques jeux.
-mission marché à Mopti, noix de coco,melons, tomates, concombres !
-atelier réparation et entretien des 4x4
Cela paraît efficace, comme ça, sur le papier, mais nous sommes très en retard. Départ prévu à 11h. Oh, mince, il est déjà 14h… Allez hop hop hop !

Après avoir réussi à traverser la horde de marchands de bijoux en attaque frontale, tenu avec endurance toute la traversée du bac pour ne pas se retrouver avec 10 colliers dans chaque main et un chapeau peulh sur la tête…on arrive tant bien que mal dans Djenné, devant la magnifique et bien connue mosquée.
Dans les petites rues, le fauteuil 4x4 de Rico se transforme en tas de boue.Il commence à se faire tard.On repart? Ok. Ah bah non, on reste là ! Flo a des envies de grands luxe ce soir et nous emmène dans un hôtel hyper class. Mais pour nous ce sera nuit à la belle étoile sur le toit, avec vue sur Djenné et soleil couchant

Sévarément trempé


Lundi 10 Août
Yercoï matcherbouyer tchéré Tombouctou ( = Au revoir Tombouctou en Songhaï …Aïe pas facile ! )
Nous sommes arrivés à la destination finale de la Caravane, l'heure est au retour vers Bamako.
Départ matinal. Nous sommes tristes de quitter Tahara et cette ville pleine de charme, mais on se serre les mains gauches pour dire qu’on reviendra !
On embarque avec dans les 4x4 nos 2 spécial guests, Charlot et Maxime, alias les 2 chèvres (les deux frangins qui viennent des Deux-Sèvres)
C’est parti pour une journée piste. Et quelle piste ! Des trous à faire décoller les passagers du 4x4 blanc. Nous avons une idée en tête : trouver une jolie dune avant de repartir dans le sud. La dune, on l’a cherchée. Et avec un peu d’imagination, on l’a trouvée… Elodie, pour faire plus vrai, a réussi à s’y emsabler. C’était parfait !
A travers la vitre, que du bonheur : la falaise qui longe la piste jusqu’à Duenza et qui surplombe les villages, la brousse à perte de vue…
Coté mécanique, un pneu crevé et une lame de suspension à signaler. La dernière réparée à la mauritanienne avec une chambre à air ! Fais-nous rêver Moktar !
On roulera jusqu’à la nuit pour arriver à Sévaré… en évitant les ptits ânes et les vélos, c’est pas du gâteau.
On arrive après l’orage, dans la cour de l’ONG Delta Survie – notre partenaire- transformée en gigantesque piscine.
Les pieds dans l’eau, il faut trouver un coin sec pour poser la tente. Bon on verra ça après le maquis et le restaurant sénégalais.

A Tombouctou, il fait pas doux


3 jours à Tombouctou, la belle, la mystérieuse, la ville calme, les pieds dans le sable, la ville des Touaregs… des hommes bleus, qui content la vie des caravanes, du commerce du sel contre le thé et le sucre… du commerce de leur artisanat aussi , qui nous videra les poches ! Ebène, argent, ou « alimunium » , on s’en fout, c’est beau, vive le nomadisme !

Chez Tahara, l’accueil est parfait, de la dégustation du Toucassou qui casse tout ( sorte de pâte à pain, cuite à la vapeur, servie en sauce) , aux poissons aux petits oignons !
Pas loin du maquis de Toubabous où on se ressourcera plusieurs fois autour d’une bière, un concert de musique malienne… on y retrouvera même le flic qui nous avait arrêté à l’entrée de Tombouctou, en train de draguer Mahoro et Audrey –« gros lourd » dixit Eric.

A l’AFHT (association des femmes handicapées de Tombouctou), le premier contact est pris vendredi après-midi avec présentation, mot d’not’ président, de la présidente Tahara, ainsi que d’Aïchatou, la secrétaire de l’AFHT.
Le samedi débutent les ateliers : deux cuiseurs sont fabriqués le matin avec les femmes sous un soleil de plomb. L’après midi, jeux avec les enfants du quartier, molki, mémory, twister, fabrication de dominos … on se retrouve avec de la peinture partout, forcément ! Et les murs s’en souviennent…
Fabrication de pommade de karité avec les femmes, ainsi que de délicieux beignets. Projection de dessins animés pour les enfants.
Le dimanche, toujours sous un soleil de plomb, mais encore un peu plus fort, atelier teinture, chaleur, vapeur d’acide caustique et d’hydrosulfate… on apprend (à l’ombre) à faire le motif « rasta ».
Cette rencontre, pleine de bonne énergie et d’échanges avec les femmes de l’AFHT se terminera par une super fête… la rue est coupée pour nous, et pour danser… les percussionnistes donnent le rythme, les femmes lancent la danse, et nous y entraînent, accompagnés des enfants ! L’orage menace mais ne perturbe pas l’ambiance électrique et magique de la fête. Merci à Sosthène, qui a lancé l’idée de cette fête et payé son mouton !

Les phrases du jour :
-Un enfant c’est collant
-Dans le mouton de sosthène, tout est bon

dimanche 9 août 2009

En route pour Tombouctou


Mercredi 5 et Jeudi 6 Aout

Sniff…ouarf. C’est l’heure du départ. .. Ou plutôt des au revoir, à l’africaine, des « Diamrintin’n » en Peul. C’est reparti pour un tour de village des « notabilités ». Accolades, embrassades et serrage de mains, c’est bon quand c’est sans fin. Direction Tombouctou, par la piste au milieu des vaches (Janvier a inventé un nouveau klaxon à vache ultra efficace). Nous trouvons un bivouac en zone désertique mais le lieu est paraît-il inondable s’il pleut. Ce soir c’est la pleine lune, alors au programme, rhum et discussions philosophicopsychotiques sous les étoiles.
Effectivement, le lendemain, réveil précipité par l’orage qui nous guette, le vent souffle et le ciel est noir. C’est le Moktar’s flair. Le record du temps de pliage de camp est incontestablement battu ce matin, 20 minutes plutard nous entrons dans les 4X4 avec les premières gouttes, encore en pyjama pour certains, la tête enfarinée. Mais impossible d’y finir la nuit…Après le petit dej sur la route à Bambara Maounde nous reprenons la piste faite de bosses, de trou, de cratères et de boue. Une piste quoi. Les estomacs vibrent au rythme de la tôle ondulée. Florian, nomade des temps moderne, arrive en tête de la course. L’agilité et la maîtrise des perdants est à souligner et l’équipe d’Elo est celle qui a le plus mal aux fesses. Les paysages restent à couper le souffle…nous entrons en zone désertique... Peuls et premières caravanes de chameaux, ça sent le Touareg à plein chech !
Devant nous ô Niger, somptueux ! On attendra le bac, qui peine face à vents et courants…rencontre avec Maxime, Charles et leur guide qu’on emmenera jusqu'à Tombouctou. Passage de gai, traversée d’une plantation d’eucalyptus (on s’en sert pour construire les maisons), la ville mystérieuse s’ouvre à nous. Tara et son auberge nous accueillent pour un peu de repos. Nous voici à Tombouctou pour 3 jours...3 jours de rencontre avec les femmes handicapées de l’AFHT, 3 jours d’évasions au pays du Touareg.

Il faut se coucher Tô


Mardi 4 août

Le dernier jour de fabrication est arrivé. Cela tombe bien, nous sommes crevés. L’après-midi, une réunion est organisée pour discuter de l’avenir de ces cuiseurs, ( à qui vont-ils ? comment continuer ? avec quels outils ? quel argent ?), autour des femmes, des sages du villages et du directeur de l’école qui s’improvise traducteur. Et le soir, test grandeur nature des cuiseurs : les femmes préparent pour nous un Tô, le plat typique à base de farine de mil avec une sauce au baobab. Côté Toubab on prépare une sauce aux arachides. Nous rentrons au bercail avec nos stagiaires pour manger. Hum !!! Amadoun, spécialiste du thé pendant la formation, se met à conter. Les Toubabs s’effondrent un à un…

La phrase du jour « Pour se laver les mains, tu as besoin des deux mains.
Amadoun. Référence à nos liens entre toubab et africains

Pétanque et sieste, la vie africaine


Le chantier continue, le rythme s’accélère. Mounia et Simon, stagiaires de Delta Survie rencontrés à Sévaré, sont venus nous rejoindre pour donner un coup de main. L’après-midi, il s’est passé des choses surréalistes dans le camp des Toubabous comme Moktar faisant de la couture, Eric prenant un bain de pied, ou Florian ne faisant pas de sieste.
Nous avons saisi la balle au vol et avons préposé Simon à la découpe de trois kilos de viande. Il était ravi de son immersion dans la Caravane. Le lendemain, pour lui faire comprendre que Via Brachy c’est pas de la menthe à l’eau, il s’est collé à la découpe de gros Capitaine bien odorants, épaulé par Moktar et François. Et nous avons trouvé du réconfort dans un peu de rhum chaud.
Trois semaines après que Florian nous ait dit « Là les gars, va falloir être intelligents » à notre arrivée sur le tarmac de Nouakchott, nous avons fait preuve de tac. Pour occuper la nuée d’enfants qui entouraient la construction des cuiseurs, opération jeux : pétanque, molki et dominos… un succès fou. Ah, non, la pétanque n’a pas de frontières.
Le soir, grand projection de film orchestrée par Franck au Moulin, seule source d’électricité du village, avec le film Ratatouille et cela n’a pas trop mal marché. Balade dans le village, observation des femmes qui pilent le mil, visite à monsieur Marteau ( il faut oser) pour remettre en place le dos de Flo, lessive, foot …la vie africaine quoi.

Les cuiseurs cuisent aussi les toubab


Vendredi 31juillet

Il est tôt, ça pique les yeux. C’est le démarrage du chantier. Janvier est intronisé coordinateur général en chef de la formation et il assure comme un chef. Après un « briefing », c’est parti, tracé des patrons sur la tôle, découpage des bidons au burin. Dans la cour de l’école c’est un joyeux tintamarre, autour de chaque groupe, cela pullule de dizaines d’enfants. Nous avons « mixté » chaque groupe de cinq et cela n’a pas été évident pour les hommes de lâcher le marteau et le burin. Mais pari gagné, les filles, voyant l’équipe de choc de Via Brachy, ont pris confiance. Et surtout la motivation était bien là. Cela donne un bon coup de boost. Nous savons pourquoi nous sommes là ! Inutile de préciser qu’après 5 gros cuiseurs réalisés dans la journée sous un soleil de plomb, nous ne faisons pas les malins le soir.

Ca se passe Konza !


Jeudi 30 juillet

Départ précipité après quatre heures de rangement ,à l’aube, vers midi…L’efficacité d’un groupe, c’est magique.
Nous voilà partis pour Konna, pour une halte dans un marché très animé, avant de rejoindre Konza par la piste, le village qui nous attend de pied ferme. C’est notre premier chantier. Objectif : former 15 personnes à la construction de cuiseurs à économie de bois. Nous faisons un tour de salutations des « notabilités » du village – association de femmes, chef du village- à la manière de Barack Obama, (si, si) et l’accueil est chaleureux. Nous rentrons éreintés par le serrage moyen de 456 mains chacun. Le village est beau et les gens, des Peuls ( peuple nomade mais ici sédentarisé) sont vraiment adorables. Cela commence bien.
Le soir, nous avons fondé Toubab TV. Il faut qu’on vous dise que des dizaines d’enfants restaient en permanence derrière la porte, voire entraient carrément dans la cour pour nous observer. Les feuilletons se succédaient : les Toubab mangent par terre, les Toubab se brossent les dents, les Toubab vont au toilettes… En une soirée, la rumeur a couru. Nous voilà avec une cinquantaine d’enfants chez nous, bien alignés, dans le noir, à nous observer….étonnant…

Tournée générale de riz blanc

Suite aux événements mouvementés de la veille, vous comprendrez bien que la journée fut morte, off, à classer, pour la plupart des convalescents. Seules les toilettes furent bien occupées.
Le trio Franck, Camille et Audrey, abandonnés par Janvier à la dernière minute, a tout de même pris, à l’aube, la route du pays Dogon avec Moussa, un sympathique guide. Contrairement à notre idée, les villages que nous avons visité, Telli et Ende, n’étaient pas touristiques ni artificiels, mais nichés au pieds de falaises splendides, surplombés par les maisons des telems. Nous les avons rejoints à pieds, saison des pluies oblige. Bref une journée de paysages incroyables, une atmosphère magique, nous avons rencontré toute la famille de Moussa, distribué de la coca.
Le pays Dogon, c’est pas de la menthe à l’eau mais on ne veut pas en dire trop !


La phrase du jour : Si tu ne manges pas, c’est l’Afrique qui te mangera (Moussa à Camille)

La pinasse au soleil, c'est une chose qu'on ne refera jamais


28 juillet

La phrase du jour : L’Afrique, c’est dur. Franck

Le matin, nous répondons à l’invitation de Bara à la cérémonie de remise de matériel pour la structure qu’il a créée au sein de l’hôpital de Mopti. Elle opère et s’occupe des femmes malades de la fistule. La maladie les touche après les grossesses, provoque entre autres une incontinence urinaire. C’est pire lorsqu’elles sont jeunes et que leur corps n’est pas encore totalement formé. Mais surtout la méconnaissance de la maladie entraine isolement, divorce, précarité. Voilà à quoi travaille Delta Survie : au traitement des femmes mais aussi à la prévention des jeunes filles dans les 2000 villages de la région. Dans le centre, les femmes font des travaux comme la confection de beaux bijoux, et en bons « toubabous » nous dévalisons la boutique. Pour les plus téméraires, l’après-midi c’est balade en pinasse (pirogue) sur le Niger et sous le cagnard avec visite d’un village Bozo et d’un village Touareg. Nous le regretterons, car le soir, c’est l’hécatombe. Alors que le diner se déroule sans encombre dans une auberge tenue par des femmes célibataires, que nous dégustons du poisson capitaine ; c’est le drame Nous tombons comme des mouches du cul d’une vache. Nausées, vomissements et diète forcée. La tempête de la nuit est gérée par les quelques survivants. Les autres n’ en ayant même pas eu vent …

Sevaré -ment sympa !


Lundi 27 juillet
De passage a Tené, le paysage change encore, il est de plus en plus sec. Nous nous posons sous le soleil de plomb face a la maternité à la recherche d’un mystérieux Aa sensé nous délivrer les trépieds soudés des futurs cuiseurs que nous allons construire… Après une enquête finement menée par Flotrouvetoutmêmelevent, il s’avère que nous ne sommes pas dans le bon village. Mais impossible de bouger des estomacs vides, nous déjeunons donc devant un cadre pittoresque : la maternité
Nous voilà arrivé à Sevaré, près de Mopti. Nous logons dans un chantier - pittoresque bis- qui apartient a notre partenaire, Delta Survie. Au gardiennage, l’adorable famille de Barthélémy Guindo, un Dogon. Nous voilà « posés » pour trois jours où nous allons visiter Mopti. Le soir Ibrahim Sancaré dit « Bara », président de Delta Survie organise un vrai festin à la française (tables, chaises et assiettes) du sirop de gingembre et un mouton farci au couscous pour lequel Xavier dit « Janvier » révèle d’inestimés talents de boucher. Deux femmes représentant l’action de l’Onu dans la région sont là. Bara nous parle de son action. C’est ce qui s’appelle avoir des convictions. Cela requinque avant le gros orage qui nous attend.
L’expression du jour : Il faut doubler ( se resservir du mouton)- Bara

mercredi 29 juillet 2009

jeudi 23 juillet


Date : jeudi 23 juillet

Kilomètrage :
Itinéraire :
Phrase du jour :
le resto malien, t'y restes, longtemps, longtemps, parce que tu y es bien !

Départ de notre coin de brousse de bonne heure, pour aller frais et dispos passer la frontière. Les différents passages (postes frontière, douanes..) se passent sans aucun problème. Génial!
Nous voilà au Mali!
Oublions le wolof, on apprend le bambara! Initié, ikakéné? Eré, Somogodou? Tolosité. Insé. Mbâ!
Arrêt à Kayes. Il paraît que c'est une des 3 villes les plus chaudes du monde avec Djibouti, Jaïpur ! On ne contredit pas cette info ! La pause restaurant dure longtemps longtemps !
La sortie de Kayes est originale: le passage du fleuve Sénégal ne se fera pas sur le pont, nous passons dans l'eau tout comme les bus de transport en commun qui côtoient les pirogues! Ya du courant, mais passage ok !!
Sur la route, problème technique, Moktar nous sort un de ses tours de mécanique pour réparer les freins d'un 4x4. Rencontre avec les habitants d'un village avoisinant, très heureux de nous voir, malgré l'échange de mot limité (ils ne parlent pas le bambara), la rencontre est bien là!
Quelques kilomètres, et auto-stoppeurs plus tard, nous nous arrêtons près de Sandaré pour bivouaquer.

mercredi 22 juillet


Date : Mercredi 22 juillet
Kilomètrage :
Itinèraire :
Phrase du jour : Quand le soleil culmine, le Toubab dégouline.

Départ à 8h30, pas mal pour un premier bivouac!
Midi, on décide de s'arrêter dans un petit resto, on constate le phénomène de dilatation du temps en Afrique, 2 heures pour un plat.
Bivouac le soir, juste avant la frontière, à quelques kilomètres de Kidira. Certains testent le système de douche perfectionné, plus efficace que la veille. Les filles préfèrent la douche en pleine nature!
On commence à se roder au niveau organisation, ce qui nous laisse même le temps de prendre un petit apéro ! Repas, feu de camp, chansons, on découvre les talents de certains! Les moustiques ne nous font pas peur!

mardi 21 juillet


Date : Mardi 21 juillet
Kilomètrage :
Itinèraire :
Phrase du jour : Un flic sénégalais, c'est con comme un balai!

Avant de partir de Keur Samba, une visite plus officielle du centre de Santé... Cela fait plaisir de voir un projet commencé en 2003 qui atteint maintenant ses objectifs !
Félicitation à Fatou, responsable du centre, pour son courage ! Elle nous relate quelques faits du quotidien du centre de Santé, nous parle notamment de l'efficacité de l'artemisia, pour le traitement du paludisme. Nous parlons avec elle du projet de planter des graines d'Artemisia au centre de santé. Après un petit coucou à un petit bout de chou prématuré (né à 7 mois ici au poste de santé), nous prenons la route. Enfin la caravane démarre avec ses 3 4x4 !
C'est parti ! Enfin pas pour longtemps !
A Thiès, arrêt illico par un flic sénégalais (cf phrase du jour), qui met Florian à l'amende pour "vitesse excessive" (à ne surtout pas confondre avec "excès de vitesse", la vitesse excessive est à la libre appréciation de l'agent!). Après négociations, le policier ayant failli payer l'amende lui-même mais finalement refuse que l'argent aille au bénéfice du poste de santé de Keur Samba, hop 3000 f cfa dans la poche du cher policier.
C'est vraiment parti !!
Nous essuyons le premier gros orage du voyage : impressionnant.
Pause repas sous les branches d'un arbre accueillant, et les yeux ébahis des enfants du coin approchants pas à pas autour de nous.
Le soir, c'est un arrêt bivouac près de Kaffrine, dans une forêt de baobabs majestueux. Les gens du village à coté sont d'une gentillesse incroyable et les enfants super contents et doués pour nous aider à monter les tentes. Foot avec les enfants, atelier cuisine. Première nuit sous la khaïma

lundi 20 juillet


Date : Lundi 20 juillet
Kilomètrage : 0
Itinéraire : Dakar - Keur Samba
Phrase du jour : Dakar, c'est bien, surtout quand on en est loin!

Dimanche 19 Juillet

Après une bonne nuit sur le toit du centre la Ruah, journée détente, discussions. Doudou nous explique le fonctionnement de son association, et du jardin d'enfant de Yeum Beul.
Un petit tour dans Dakar, puis à la plage, noire de monde (c'est le cas de le dire!) ... on se baigne quelques minutes puis les maîtres naugeurs nous demandent de sortir : ils doivent aller boire le thé!
Elo nous fait une démonstration de ses qualités de catcheuse sénégalaise sur la plage!

Phrase du jour : il vaut mieux tard que jamais!

Lundi 20 Juillet

Journée d'Eric, Frank et Moktar (alias M'botch le Maure) qui nous ont enfin retrouvés à Dakar!

Départ avec Elodie pour changer de l'argent, et faire 4 photos d'identités pour mettre le portrait de Rico sur son visa malien... Tout cela prendra bien 3/4 d'heures!
Puis en taxi, direction l'ambassade du Mali (pour le visa de Rico) ... Démarche rapide, visa récupérable à 15h. On arrête un taxi pour rentrer, jusqu'ici tout va bien!!
Eric monte devant, Frank derrière... (Jusqu'ici tout va bien!) Frank ferme la portière, et Explosion de la vitre arrière... Regard noir (au propre et figuré) du taximan... qui démarre et nous fait comprendre qu'on va devoir payer la vitre.
Frank répond : pas question. On veut arrêter le taxi. Il refuse. On ouvre nos 2 portières. Grosse altercation entre Frank, le taximan et des passants. Le taxi bloque Eric dans la voiture. Frank et un sénégalais partent chercher un policier. Le taximan part chercher la propriétaire du taxi. Celle-ci arrive pour adoucir l'affaire, Eric peut sortir du taxi. Frank et Eric mangent finalement sur place et filent récupérer le visa. Retour en taxi (sans problème cette fois!) et arrivée en même temps que Moktar. Petite pause chez Shérif à Guédawaye puis direction le calme de Keur Samba Yacine où nous attendent Colette, Moussa , le reste du groupe et un bon Yassa Boeuf.

Journée du groupe
Le centre de formation de la ruah débute la semaine, partout les étudiantes s'activent, cours de couture, coiffure les plus originales. Petit casse croûte et c'est parti, on quitte Dakar, un petit pincement au coeur pour les aurevoirs à Shérif, et sa famille qui nous ont accueillis comme des rois!
Thiès... quelques achats.. et nous voilà à Keur Samba Yacine ! Salam malicum ! Malicum Salam ! Puis on sort notre plus beau wolof pour les salutations. Dans ce village paisible, Moussa et sa famille nous accueillent et on retrouve Colette, heureuse de revoir nos bouilles de Toubabs.
Visite rapide du poste de santé, et des cases de l'association Palabre sans Frontières (où un projet d'animation avec des enfants a lieu en ce moment)

samedi 18 juillet 2009

Bien arrivés... à Dakar


Ca y est !!! Le groupe 2 est arrivé....à Dakar. Et oui changement de programme, nous avons pourtant essayé de rentrer en Mauritanie comme prévu...mais sans succès vu le contexte des élections et malgré les encouragements de Florian " là les gars va falloir être intelligents" Impossible d'avoir des visas. Donc demi-tour à Casablanca pour nous, nos cartons sont eux bien arrivés. D'où la phrase du jour " on ne palabre pas avec un militaire mauritanien". Bref, après des heures d'attente et bien des rebondissements à Casa, grâce au soutien de l'équipe de Via Brachy à Toulouse, et malgré une grève des avions, nous avons avons fini par arriver à Dakar, samedi 18 juillet à 7h du matin. Sherif nous attendait et nous a réservé un accueil royal au centre de formation La Ruah. Après une sieste et un bon yassa au poisson, tout le monde a la patate. On attend avc impatience Florian, Moktar, Elodie et Fanck qui arrivent !

Bilan :
36h de voyage, c'est quand même un peu long.
La moquette d'aéroport, c'est quand même un peu dur
Pour souder une équipe, rien de tel qu'une aventure comme ça
Nous sommes prêts pour affronter n'importe quoi pendant ce mois !

Phrase du jour :

Quand tu vois le bout du tunnel, n'oublie pas qu'il peut s'allonger
ou Zen restons toujours zen

dimanche 12 juillet 2009

Intermèdes


Derniers adieux


Date : Samedi 11 juillet
Kilomètrage : 5000 km

Phrase du jour :

Le temps des adieux est arrivés.
Chacun va suivre son chemin, certains restent à Nouakchott, d'autres partent vers Atar, d'autres vers le Sénégal et bientôt des nouveaux vont venir de Toulouse.

Nous partons vers 1h du matin pour accompagner ceux qui vont prendre l'avion ... Seuls les voyageurs peuvent pénétrer dans l'aéroport.

Après avoir rempli toutes les formalités, nous nous retrouvons sur le parking pour une dernière chanson.

L'avion décolle.
A 5000 km de là, Eric, Doudou et Gaetan attendent l'avion qui arrivera avec une heure de retard.

Pendant ces quelques jours de répit, les 4x4 vont être confier aux bons soins de Moctar : adieux la vilaine odeur de poisson pourri, le sable, les fenêtres qui s'ouvrent pas, les postes de radio muets, les batteries en panne.

On s'organise pour se faire inviter à la garden-party le 14 juillet dans les jardins de l'Ambassade.

La caravane sera prête pour le 16

Santé sans frontière


Date : vendredi 10 juillet
Kilomètrage : 0
Itinéraire : Nouakchott

Le programme de notre journée est bien rempli : visite du centre de santé, visite de la déchetterie, ambassade, marché.

Nous commençons par le centre de santé sans frontière qui est fermé aujourdh'ui car nous sommes Vendredi.

Le docteur Ly Ciré nous fait la visite du centre et nous en explique le fonctionnement.

Ce centre est un centre de dépistage anonyme, du sida biensûr mais aussi de l'épatite, du paludisme ...
De la prévention et de la sensibilisation est faite sur de nombreux sujets, le centre a acheté des camions routiers et dispose d'ancien camion de la Médecine du travail, ce qui leur permet d'aller dans les villages les plus reculés.

L'état n'offre quasi aucun moyen au centre, les personnes qui viennent travailler là sont constitué en majorité par des infirmières à la retraite ou des bénévoles.

Si le sida n'est pas très bien vu en France, vous vous imaginez dans un pays islamiste ce qu'il en est.

La Mauritanie n'est pas beaucoup touchée par ce fléau par rapport aux pays voisins, mais comme elle est la plaque tournante pour de nombreux pays d'Afrique noire, elle est de plus en plus touchée.

Nous serons longuement remercier pour la centrifugeuse amenée il y a deux ans qui leurs a changé la vie.

Comme dit monsieur Ly Ciré, il faut continuer à créer des brêches avec de petites associations car tous les dons étatiques ne sont jamais redistribués à ceux qui en ont besoin.

Nous remettons tout notre matériel médical et nous prenons rendez-vous pour la semaine prochaine afin d'amener le reste du matériel qui arrive par avion Vendredi.

Nous repartons ensuite "à la maison".

Quelques uns vont faire le marché afin d'acheter quelques tissus ainsi que de quoi concocter un couscous, les autres vont à la déchetterie et essayerons de passer au GRET association qui recycle les déchets plastiques, malheureusement ce dernier sera fermé, pour emmener nos poubelles.

La journée se finira autour d'un superbe couscous à l'agneau fait par Dame Colette.

Le lion est mort ce soir ...


Date : Jeudi 09 juillet 2009
kilomètrage : 0 km
Itinéraire : Nouakchott

Phrase du jour :

La journée s'annonce chaude aujourd'hui ... pas un seul souffle de vent.

Tout est rythmé par les appels à la prière venu de la mosquée d'à côté.

Nous irons découvrir le marché Capitale ( et non capitole comme disent certains !).

Ici l'ambiance est très différente du marché aux tissus. Nous sommes abordés de tous côtés pour faire du change, visiter les boutiques de bijoux, de cuirs ...

Nous craquons pour les étuis à pipe traditionnelles. ici les hommes fument la pipe, une petite tige en métal ou en bois qui ressemble à un porte-cigarette qu'ils conservent dans de beaux étuis en cuir.
Peut-être est-ce à cause du vent que les gens préfèrent la pipe ?

Plus loin, il y a le marché aux voitures qui regorgent de R12 et 4L dont la couleur est partie depuis belle lurette ainsi que de nombreuses pièces. Cela tient plus de la casse que du marché de voiture, mais cela semble rouler !

Puis vient le marché alimentaire avec sa nuée de mouches : arachides, dattes, moutons, plantes diverses, épices, bisap ...

Nous nous arrêterons pour acheter quelques masques et la journée se continuera autour d'un thé et d'une leçon de jumbé pour un petit concert improvisé.

L'après-midi sera consacrée au nettoyage des 4x4 et de la vaisselle.

Le monde étant petit, nous rencontrerons par hasard, un ami du frère de Mathieu ayant vécu en Mauritanie quelques années auparavant. Nous lui présenterons son frère cadet autour d'un thé à la menthe.

N'ayant pas trouvé l'ambassade du Zaire, nous avons rendez-vous dans un restaurant ( une maison particulière plutôt) pour manger un sublime poulet yassa avec des bières fraiches .... une vrai bière blanche ... de la belge en Afrique !
La porte est fermée à clé afin d'éviter toute intrusion inopportune !
On plaisante pas avec l'alcool ici !
La soirée finira au son du jumbé par un petit concert et des danses improvisées.

On notera au passage la prestation de Mathieu au jumbé et de colette à la danse.

Wax exetera ...


Date : Mercredi 08 juillet 2009
kilomètrage : 0 km
Itinéraire : Nouakchott

Phrase du jour :
La vie est comme le mois de ramadan tant que le soleil ne s’est pas couché on ne doit pas compter les jours.
La même en wolof : Aduna weru koor la faw diant sow nga do nga wagni beuss

Nouakchott, nous sommes là.

Le petit-déjeuner traine en longueur sur la terrasse d'Arafat, la chaleur monte doucement mais il y a un souffle de vent.

Ce matin, nous avons prévu d'aller aux marché de tissu. Pour cela, nous devons prendre un taxi.
Inutile de se demander de quelle couleur sont les taxis, il suffit de faire un signe aux conducteurs de voitures particulières, toutes sont susceptibles de devenir des taxis un jour.
Le nôtre nous offrira la course.

Nouakchott est une ville avec de grands immeubles plus ou moins modernes les pieds dans le sable, des chèvres qui font les poubelles, des trous « à tuer les grand-mères » sur le trottoir, des femmes au volant de gros 4X4 (phénomène arrivé avec l’argent du pétrole), des bicoques de bois, des tentes en pleine ville, des R12 limites calcinées qui roulent.

Rien à voir avec le Maroc.
Ici, c’est un peu le bordel, le vrai ! On a l’impression que l’on vient d’arriver en Afrique.
La circulation est cauchemardesque, les voitures passent où elles veulent, aucune loi, les chèvres, les charrettes, on se demande comment tout passe sans que ça touche. Aucune ligne blanche. Le tout dans un bruit assourdissant de klaxons.
L’air est pesant par moment une brise venue de la mer donne le sentiment de frais mais si le vent tourne c'est l'air du désert qui arrive, il ne doit pas y avoir une seule voiture qui ait moins de 10 ans, de véritables tacots qui pétaradent avec 9 personnes dans une 5 places. Les sacs plastiques tourbillonnent.

On est également frappé par le nombre de noirs. Ne nous a-t-on pas dit que la majorité des mauritaniens sont des maures ? C’est qu’en plus des noirs-mauritaniens (noirs de nationalité mauritanienne), il y a les immigrés. Des sénégalais, des Guinéens, des maliens, des burkinabés… qui pour beaucoup voient en la Mauritanie une porte vers l’Europe. Ils peuvent entrer en Mauritanie sans difficultés, essaient d’y gagner un peu d’argent et qui sait, peut être auront-ils la chance d’embarquer dans une patère…

Ce qui est le plus surprenant c’est le contraste entre l’habillement des maures, qui portent le M’lahfa (habit traditionnel mauritanien, grand « drap » dans lequel les femmes se drapent entièrement, inégalable pour se protéger du soleil et du sable), et les noires-africaines aux mœurs vestimentaires moins strictes, dont on voit les épaules, moulées dans des tenues aux couleurs vives et aux broderies splendides.

Tout le monde se pousse dans ce marché, coup de fesses par ici, coup de hanche par là ... Des étals entiers aux couleurs vives : du wax, du bazin, des rubans ... Tous les tissus africains que vous voulez. La vente se fait par coupon de 6 mètres : surface nécessaire pour coudre une tenue traditionnelle.

Qu'est-ce le wax ? une toile de coton imprimée par une technique spécifique à la cire, aux couleurs éclatantes et à la forme très symbolique des motifs.

Qu'est-ce que le Bazin ? un tissu blanc, dont les côtes sont constituées d’un jeu d'entrecroisement des fils bref une toile de coton damassé comme les nappes de fêtes de nos grand-mères.

Après nos achats, nous nous dépêchons de trouver une couturière qui pourra nous faire nos tenues ... pour quelques euros, nous aurons de magnifiques sarouels un jour plus tard.

Nous cherchons toujours l'ambassade du Zaire : d'après radio-moquette, à côté de cette ambassade, il y a un spot où l'on peut trouver de la bière ... Cela fait plus d'une semaine que certaines et certains se baladent avec plein d'objets dans leurs poches ou leurs soutien-gorges pour en gagner^^.

Ce soir, nous aurons la joie de rencontrer Fatou (la femme de Moctar) ainsi que Taco (son adorable fille). Elles nous auront préparer un sublime repas.

Un grand grand merci à Elles.

La soirée se finira tranquillement en attendant la fraîcheur.

Il y a trop de moustiques sur ta terrasse Arafat !!!

Petit bateau sur l'eau ...




Date : Mardi 06 juillet 2009
kilomètrage : 200 km
Itinéraire : Nouakchott

Phrase du jour :"Celui qui accompagne quelqu’un qui a la diarrhée n’a pas à lui dire : "dépêche-toi". "
La même en wolof : Kuy gunge boroom biirbuy daw, lu la ca "waaxusil" fekkee.

Le réveil se fera dans la bonne humeur et le petit-déjeuner se fera dans la bonne odeur de café dans notre salon improvisé.
Nous voulions trouvé un bateau afin de faire le tour des îles mais la force du vent nous en dissuadera.
La question du jour est : "restons nous ici une nuit de plus ou continuons nous sur Nouakchott ? " sachant que nous sommes à 200 km de la capitale que nous comptons rejoindre en roulant sur la plage (afin d'éviter les contrôles sur la route nos visas ayant expiré), pour cela nous devons profiter de la marée basse et donc nous ne pouvons pas partir avant 14 h.
Après une longue discussion, nous décidons de partir après le déjeuner pour Nouakchott.
Nous rangeons notre bivouac 4 étoiles et profitons de la plage en attendant que la marée baisse.
L'eau est toujours aussi chaude, l'endroit est relativement propre. Habituellement, le bord de mer est recouvert d'un tapis d'algues nauséabondes emprisonnant une multitudes de poisson mort ... Ici que du sable et des os de sèches partout.
Nous partons à la chasse aux trésors : carapace de tortues, branche de corail, coquillages énormes ...
La chaleur commence à monter et ceux qui sont restés près du 4x4 commence à fondre.
Nous décidons de manger sur la plage en attendant la descente des eaux : pâtes à l'huile d'olive au menu.

En route : 200 km de plage à parcourir.
Les flamants roses, les cormorans s'envolent sur notre passage. Les pélicans nagent tranquillement en nous jetant un regard. Les corbeaux montent la garde. Quelques chèvres nettoient le bord de l'eau.
Quelques chiens couleur sable risquent leurs vies en essayant de mordre nos pneus.

Nous dépassons plusieurs villages à la flotte multicolore, leurs belles barques en bois sont abandonnées petit à petit au profit des fameuses barque en fer grise à fond plat.

Bientôt les premiers obstacles se dressent devant nous : pierres glissantes et filins des bateaux ... La marée remonte.
Bientôt les premiers humains apparaissent sur la plage, la capitale est tout près.
Nous arrivons enfin dans une odeur atroce : le marché de poisson de Nouakchott.

Voitures d'un autre âge, charrette, klaxons nous accueillent.

Nous arrivons au garage d'Arafat.
Après de longues embrassades, il nous amène chez lui où nous séjournerons quelques jours avec son "frère" Suliman.

Nous allons pouvoir enfin gouter aux plaisirs de la douche, les hommes quant à eux sont partis au hamman.

Florian nous a promis de délicieux hamburgers au fromage fondant pour le repas. Nous partons le coeur en joie pour "le Prince" où nous avons rendez-vous avec Gildas et Guillaume, tous les deux descendus en convoiturage.

C'est là que nous avons appris qu'ils étaient restés ensablés dans le no man's land avant la frontière ... Pauvre Gildas ^^

Demain, ils reprennent la route vers Chinguetti pour construire des auto-cuiseurs avant de revenir le mois prochain rejoindre notre caravane.

Une bonne nuit s'annonce.

Bivouac douillet, esprits apaisés


Date : Lundi 06 juillet
Kilomètrage :
Itinéraire :

Phrase du jour : C'est décourageant le sable. Rien n'y pousse. Tout s'y efface.

Encore un réveil dans le vent, la khaima ne ressemble plus à rien et nous non plus, nos cheveux, vêtements sont couvert de sable ...Le vent a soufflé si fort cette nuit qu'un piquet de la khaima s'est effondré, nous avons dû le replanter dans le noir.
Notre café croque sous la dent.
Des êtres poussiéreux sortent peu à peu de la tente, comme si cela n'était pas déjà assez dur, Franck nous traque au réveil avec sa caméra ^^.

On fini par se résigner.

Une fois notre petit-dejeuner terminé, ils nous faut redémonter la khaima, opération ardue avec le vent ...Nous aurions dû emmener des lunettes de ski !
Encore un effort et tout est rangé : la khaima, les tapis, les sacs de couchage, l'eau sur les toits, les caisses de cuisine etc
On pousse le 4x4 de Moctar qui fume noir, on démarre celui de Florian avec les cables et nous repartons.

Nous devons encore franchir 20 km de bosses dans le désert avant de trouver un terrain plus confortable pour nos fesses. Les premières bosses passent sans problèmes, quand tout à coup ça patine, ça patine et impossible d'aller plus loin : nous sommes ensablés.
On creuse, on creuse, on apporte les plaques de dé-ensablement ... Le but du jeu est surtout de ne pas caller car sinon nous ne pourrons pas repartir, on se remet dans le sens de la pente et dans un dernier sursaut le 4x4 sort du sable.
On continue notre route ...
Encore une fois, nous nous ensablons : rebelote et toujours ce vent de fou !

Les paysages sont magnifiques les dunes de sable jaune se succèdent sur le sol blanc.

Nous traversons des villages de pêcheurs, village fantôme, cabanes en bois et en tôle, tentes, des chèvres et surtout des déchets partout !
Dès que l'on s'arrête, des gens arrivent dont ne sait où, on récupère de l'eau, on cherche la boutique.

Nous nous arrêtons pour le déjeuner près de la plage ... des oiseaux et des crabes partout.

Nous déjeunons vite fait avant de nous lancer dans la mer, adieu le sable !

La mer est chaude, facilement 27 degré un vrai bonheur !

Nous reprenons notre route à la recherche d'un bivouac sympathique.

Nous traversons encore un village ... Toujours pareil, les gens s'agglutinent autour de nos 4x4, les enfants nous demandent toujours la même chose : "Donnes moi un cadeau, donnes moi un bonbon". (Nous en avons fait une chanson)

Nous trouvons 3 beaux turbots pour le repas du soir malgré l'arrêt biologique du moment, la pêche est très règlementée ici.

Nous décidons de bivouaquer sur la plage et nous trouvons une maison en ruines qui ferra un excellent rempart contre le vent.
Notre bivouac est magnifique, nous avons installé le coin salon avec nos nattes entre deux murs, il y a même les prises électriques aux murs ... Superbe, finalement la civilisation et son béton ont du bon !

Marina traque chaque grain de sable avec la balayette ... Attention à celui qui ne s'essuira pas les pieds avant de rentrer dans la tente.

Toujours du sable ...


Date : Dimanche 05 juillet
Kilomètrage : ?
Itinéraire : quelque part

Phrase du jour : Le désert n'ayant pas donné de concurrent au sable, grande est la paix du désert.

Nous reprenons notre route vers la mer, avec comme seul guide le relevé GPS fait par Jean-Pierre et Véro il ya quelques années.
Mais notre GPS fonctionne t'il seulement ? Heureusement, nous avons Franck, un marin cela doit pouvoir s'orienter en fonction des étoiles ou du soleil, Non ?
Pas une âme qui vive à des kilomètres à la ronde ...

En parlant d'étoiles, ici le ciel n'est pas le même que chez nous ... La grande ourse parait bien plus basse et impossible de trouver Cassiopée et pourtant nous avons cherché !

Et on repart, nous sommes ballotés sur les vagues de sable et nous remercions Toyota d'avoir prévu un toit assez haut ...Le soleil tape, ces maudites vitres ne veulent pas descendre, les postes radios se sont en aller en même temps que les batteries ...

Mais le plus dur nous attend, le sable c'est bien mais le sable et le vent conjugué c'est encore mieux !

Enfin le Banc d'arguin !

Nous traversons quelques villages de tôles et en profitons pour faire quelques emplettes, nous cherchons du poisson en vain.

Nous monterons notre khaima avec le plus grand mal ce soir, ce vent qui souffle sans cesse ... Mathieu sera consigné pour surveiller le feu (nous utilisons toujours notre auto-cuiseur grace aux réserves de bois faites au Maroc).

Réfugiés au fond de la khaima pour le repas, le sable croque sous la dent ... La nuit va être terrible

Du sable, du sable ...


Date : Samedi 04 juillet
Kilomètrage :
Itinèraire : Quelque part dans le sable

Phrase du jour :Celui qui trouve sans chercher est celui qui a longtemps cherché sans trouver.Gaston Bachelard


Premier matin en terre mauritanienne, nous reprenons notre route vers le Parc national du Banc d'Arguin.

Nous nous arrêtons dans un premier village afin d'essayer de trouver de l'eau.
La chaleur est de plus en plus pesante et l'eau une denrée rare ...
Même si nous appliquons la règle "2 bouteilles d'eau pour la douche", entre la vaisselle et notre consommation personnelle nos réserves s'épuisent. Les gendarmes nous laisserons nous servir dans leurs réservoirs.
Un peu plus, nous achetons les fameux pains mauritanien, de mini-baguettes cuites sur la cendre semble t'il un vrai régal !

Les codes ont quelques peu changé ici : on ne serre pas la main des femmes, ni même ont ne s'adresse à elles ... Nous sommes transparentes.
Les hommes se saluent toujours par la même litanie (salam malekoum, vé bes, vé bes, salam malekoum ... à prononcer 3 ou 4 fois) avant d'entamer la réelle discussion.
Ils portent tous pour la plus part la tenue traditionnelle : chemise et seroual bleue ciel, il s'agit d'un pantalon bouffant, porté avec un boubou en voile blanc aux borderies marrons. Il est adéquate lors des grosses chaleurs étant donné que ses larges pans permettent à l'air de circuler.

Nous demanderons plusieurs fois le chemin afin de trouver l'ancienne piste nous permettant d'aller au banc d'Arguin.
Personne ne semble trop connaitre ... Une ancienne piste débuterait un peu plus loin après le dernier poteau ... Nous nous enfonçons dans le désert à la recherche de trace ... De temps en temps, un chemin semble dessiné dans le sol sec puis il disparait pour réapparaitre un peu plus loin.

Nous nous arrêterons sous un arbre isolé afin de profiter d'un peu d'ombre pour déjeuner .... Arbre qui s'avèrera posséder d'immenses aiguilles qui nous transperce les pieds sans parler de la colonie de fourmis gigantesques qu'il accueille ... Mais le soleil frappe vraiment trop fort.
Nous en profiterons pour chanter nos chansons à nos chauffeurs.

Nous reprenons notre route à la recherche de la piste, un groupe de chasseur nous indiquera le chemin ... Nous ferons plusieurs fois demi-tour.

Première crevaison ... et nous repartons ... La végétation disparait petit à petit, les dromadaires avec eux, quelques dunes par ci par là, quelques rochers sortent de terre dans un paysage lunaire ... L'endroit est idéal pour installer notre campement pour ce soir.

Mauritanie nous voilà ...


Date : Vendredi 03 juillet 2009
Kilomètrage :
Itinéraire :

Phrase du jour :

Réveil dans une bonne odeur de café.
Quelle bonne idée d'avoir amener cette cafetière italienne, les bivouacs au café soluble, c'est dépassé : Vive les bivouacs gourmets !!!

Mathieu s'est levé de bonne heure et en a profité pour apprendre aux chiens "sauvages" (même s'ils rampent sur le ventre en remuant la queue pour se faire caresser ... Rien n'indique s'il ne s'agit pas là d'une manoeuvre de leurs parts pour mieux nous manger ^^) qui entourent notre campement à faire la vaisselle, nous allons ainsi pouvoir gagner du temps dans la préparation de notre convoi.
Au final, on ne gagnera pas beaucoup de temps car ils pissent dans le plat à la fin de leur repas ... L'apprentissage de Mathieu, peut-être ? ^^

Ce matin, notre toilette commencera par un bain dans la mer, la plage est magnifique avec ses jolies rochers, il ne manque à cet endroit que quelques cocotiers pour se croire vraiment à Porto Rico.

Notre convoi reprend la route, l'objectif est de passer la frontière qui ferme à 4h ou 6h (l'heure est un sujet sensible ici et mériterait un "post" à elle seule ... Plus tard peut-être).

Nous continuons toujours plus bas vers le sud en territoire saharaouite.

Bientôt le poste frontière, feuille de police, passeport nous sommes prêts : le passage de la frontière Marocaine se fera à pied sous la chaleur.

"Vous allez à Nouakchott à pied ?" Nous demandera un douanier

Nous improviserons un petit concert devant le poste de contrôle ( nous avons préparer en secret une chanson pour chacun de nos 3 chauffeurs : Elodie, Florian et Moctar).

Poste franchi ... On remonte dans nos 4x4 pour traverser le no man's land qui sépare le Maroc de la République Islamique de Mauritanie : piste ensablée où l'on ne trouve que des carcasses de voitures calcinées, vraiment glauque le coin ...
Genre d'endroit où l'on a pas envie de s'ensabler.

Hihi !! N'est ce pas Gildas ?

Puis vient le poste de frontière Mauritanien, nous sommes dans les temps.

D'après nos informations, nous pouvions prendre un visa de 3 jours ici ( 15 euros) et le faire prolonger à Nouakchott : le moment de vérité approche ( nous avions pris la précaution de faire appel au frère de Moctar pour nous faciliter le passage).

Pendant que nos Go's monayent le visa, les douaniers s'approchent de nos véhicules à la recherche de cadeaux, de jouets, Tout est bon à prendre.
"On a rien !!, non non pas de jouets pour les enfants !! ... de toute façon , on n'aime pas les enfants na !"
(évidement Moctar a toujours sa petite voiture sur son tableau de bord ...
Allez expliquer vous à un douanier que ce jouet appartient à un grand garçon de 39 ans ...On a pas une vie facile tous les jours !)

De toute part, on nous propose du change ...

Au final, nous passerons la frontière au bout d'une heure ... Nous sommes en règle pour 3 jours.

Nous reprenons la route, et nous nous arrêtons un peu en retrait au pied d'une dune pour monter notre bivouac du soir.

La nuit sera caillouteuse mais la dune de sable fin se transforme vite en confortable canapé pour une dernière discussion avant le coucher.